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Pourquoi les effets de secondaires de

l'antidiabétique orale Avandia
(roziglitazone) de
sont-ils passés
inaperçus en

Executive summary

In a context where the French pharmaceutical industry is buffeted by scandals and molecules in the hot seat. We would like to return to the information processing of the Avandia® drug (rosiglitazone). Understand the history of this molecule that has been recalled because of a scientific investigation and U.S. policy. Then we would try to understand why the eviction of the drug was not visible in the French press as opposed to the Médiator®. With this drug we would understand how the influence of GSK laboratory works, in the French policy Mots Clés
GlaxoSmithKline, rosiglitazone, Avandiamet, Vioxx, Gérard Executive summary
Bapt, Irène Frachon, Servier, Mediator, Dans un contexte où l'industrie Cercle d'influence, conflit d'intérêt, pharmaceutique française est bousculée par des scandales et des molécules sur la sellette. Nous souhaitons revenir sur le traitement médicament Avandia® (rosiglitazone). Comprendre l'historique de cette molécule qui a été retiré du marché à cause d'une investigation scientifique et politique essaierons de comprendre pourquoi l'éviction de ce médicament est passée inaperçue dans la presse française à l'inverse du Médiator®. Grâce l'influence du laboratoire GSK, dans le paysage Table des matières


Le secteur pharmaceutique
médicaments suspectés de dangereux ou français
La fin de cet âge d'or, s'explique aussi l'heure actuelle, que ce soit en par l'apparition des génériques qui est France ou dans le monde entier, somme toute légitime mais qui ne le reste plus quand le médicament d'origine s'est aligné au prix du croissances { deux chiffres n'existent médicament générique. Ce dernier plus. Ce secteur, dit peu concurrentiel, faisant bénéficier au pharmacien reste risqué pour des laboratoires qui d'officine d'une ristourne étatique de investissent des millions d'euros pour 17%. Malgré l'alignement du prix du médicament princeps par rapport au commercialisation générique, la lutte reste déloyale. De médicaments. La majorité des gros plus le laboratoire génériqueur ne laboratoires sont, en général, cotés en finance pour la plupart la recherche bourse ; des laboratoires plus petits ont eux réussi ou désiré de s'en passer. Les tendances actuelles sont plus aux rachats et aux fusions d'entreprises L'Avandia, l'histoire
comme souvent sur des secteurs où la mouvementé d'un
concurrence augmente de plus en plus. Au niveau humain, l'heure est aux plans de licenciements. 'Avandia est un antidiabétiques ayant obtenu son autorisation de Pourquoi l'âge d'or est-il terminé? mise sur le marché le 11 juillet Les nouvelles thérapies chimiques ne 2000. Le principe actif de l'Avandia® est sont plus si fréquentes. De plus, l'état la rosiglitazone et a été commercialisé n'arrive plus à continuer sa politique de santé de prise en charge totale. Il a commencé à dérembourser certaines classes qualifiées de « confort » { l'image des veinotoniques par exemple. Le problème de ces vagues de déremboursement est qu'elles ont porté préjudice au gouvernement en place le rendant impopulaire. L'état a donc trouvé une manière de faire des coupes dans ses budgets santé, en dénigrant le metformine) sont deux spécialités commercialisées par le laboratoire GSK.



Beaucoup d'espoirs reposaient sur ces de la recherche chez GSK { l'époque, qui produits. En effet, GSK et ses va directement faire actionnaires comptaient avoir un retour sur investissement jusqu'en 2012, date hiérarchie du Pr Buse d'expiration du brevet. Caroline du Nord, le Peu après sa mise sur le marché, des doutes sont émis par la communauté commente : « La médicale par rapport { l‘évaluation de la direction de l'entreprise a contacté mon balance bénéfice risque des glitazones. directeur et dans une brève série d'échanges qui a durée environ une suspectée par ses utilisateurs d'avoir semaine se soldant par le fait que je fus des effets secondaires plus conséquents contraint de signer un document que d'autres traitements déj{ présents juridique dans lequel je m'engageais { sur le marché.1 ne plus aborder ce sujet en public ». Suite à cet échange le Pr Buse cède et Les premières études indiquant des envoi l'accord signé en question au Dr effets secondaires graves provoqués par Yamada en lui demandant «d'arrêter de l'Avandia ont été menées par le Pr. John lui causer du tort ». L'accord (rédigé par Buse, un professeur GSK) fut appelé plus tard par la firme la "lettre de rétractation de Buse". Caroline du Nord Cependant, en mars 2000, Le Pr Buse spécialisé dans le envoie une lettre au commissaire de la diabète. Quand il a FDA. Il y écrit qu'il s'inquiète au sujet de commencé à exposer l'Avandia qui "pourrait-être associée à les résultats de ses études aux sociétés des effets et des complications savantes, la firme GSK est intervenue cardiaques. " Le 19 avril 2000, GSK pour l'empêcher de continuer. obtient une copie de cette lettre. Un dirigeant de GSK écrit: «Nous devons Le rapport du sénat américain relate traiter cette question en tant que société l'histoire. En effet au début de l'année . On dirait que le Dr Buse ne croit pas à 1999, Le Dr John Buse donne plusieurs notre histoire de lipide ou notre histoire entretiens critiques sur l'Avandia®. Le cardio-vasculaire. " 25 juin 1999 les résultats des travaux du Après la lettre du Dr Buse à la FDA, GSK Pr. Buse arrivent aux oreilles des cadres réagit par la personne de Martin Libéré, de GSK. Le rapport du sénat américain permettant de maintenir la pression sur révèle que les objets des mails circulant les épaules du Pr. Buse. La lettre disant : entre les cadres de GSK mentionnent le « Je reste préoccupé par votre attitude Dr Buse par le sobriquet suivant : "le agressive { l'égard de la rosiglitazone et renégat de l'Avandia®". La réaction par SmithKline Beecham (GSK avant sa GSK se fait rapidement savoir par la fusion avec Glaxo). À mon avis, vous personne du Dr Tachi Yamada, directeur avez présenté à la FDA plusieurs


allégations injustes, déséquilibrée et sans fondement. » Le 3 novembre 2000 En mai 2007, la méta-analyse du Pr. des cadres de GSK discutent du Dr John Nissen est publié dans le New England Buse en interne. Un dirigeant de GSK Journal of Medecine. Cette étude écrit à l'autre, «Merci pour votre aide incrimine l'Avandia® et l'accuse d'avoir pour remettre J. Buse dans le droit provoque 83 000 infarctus aux USA. chemin et je l'espère au-delà. ». Cette étude réunie les données disponibles de la FDA et de GSK qui ont Cinq ans plus tard en 2005, le Pr. Buse des suivis patients supérieurs à 24 exprime de nouveau son opinion en privé en réaffirmant que l'Avandia comportait vasculaires ; dans un courriel qu'il adresse au Pr Steven Nissen, président du département de cardiologie de la clinique de Cleveland, il y confit de nouveau ses préoccupations constantes au sujet de l'Avandia®. Voici les mots du Dr Buse au Pr Nissen: « Wow! Super travail sur l'article muriglitazar. J'ai fait une analyse similaire des données de la Le Dr Steven Nissen, est le président du rosiglitazone basée sur les données de la demande d'approbation initiale à la FDA Department of Cardiovascular Medicine sur les diapositives qui ont été présentés situé sur le campus de la clinique de lors des audiences de la FDA et j'ai Cleveland. Il a écrit plus de 300 articles trouvé une corrélation entre la prise scientifiques avec de nombreux écrits publiés dans le New England Journal of d'événements cardiovasculaires graves. Medecine, Circulation et le Journal of the American Medecine Association (trois d'endocrinologie et à des réunions de journaux scientifiques renommés). l'American Diabetes Association cet Médecin très reconnu aux Etats unis, il a été. » Puis il raconte la suite de son été pendant un an président de histoire comme quoi GSK l'avait arrêté l'American College of Cardiology. Il fut tout de suite grâce à des pressions sur sa aussi membre de la Cardiorenal hiérarchie. «J'ai certainement été Advisory Panel de la FDA qu'il continue intimidé par eux, mais franchement je n'avais pas la précision des données que Le Pr. Nissen travaille pour de vous avez eu et j'ai décidé que ce n'était de ce fait pas la peine de poursuivre." Le pharmaceutiques sur le développement Dr Buse conclu son e-mail : «J'étais de nouveau traitement pour les certainement intimidés par eux . J'ai maladies cardiovasculaires mais il des remords d'avoir cédé il y a des maintient son éthique personnelle et exige que les compagnies versent tous rosiglitazone est associée à une ses honoraires { des œuvres de charité. augmentation significative du risque En 2007, il est désigné par le TIME d'infarctus du myocarde et à une magazine comme « un des 100 hommes augmentation du risque de décès les plus influants dans le monde » et par d'origine cardiovasculaire mais avec une Smart Money comme « l'un des 30 significativité limite.» puissances en business et finance du La publication de Nissen fait du bruit en bourse où le titre GSK perd 7% de sa Le Pr. Nissen a conduit un certain valeur. GSK n'arrive pas à aussi bien contrôler l'attaque du Pr Nissen que secondaires de nombreux médicaments celle du professeur Buse. depuis retirés du marché. Comme par exemple le Vioxx (rofécoxib) en 2001, Le 21 mai 2007, le Comité sénatorial des Nissen a été l'un des premiers médecins finances interroge GSK sur des à mettre en avant un risque accru de allégations comme quoi l'entreprise aurait intimidée un scientifique qui vasculaires cérébraux lors de son s'inquièterait sur les risques cardio- utilisation. Trois ans plus tard Merck & vasculaires de l'Avandia®. GSK répond Co. retire le Vioxx du marché4. par un communiqué de presse pour contrer ces allégations le 24 mai 2007, L'article du Pr. Nissen, publié dans le dans le Wall Street Journal : «GSK a New England Journal of Medecine, qualifié les allégations d' « absolument rapportant sa métaanalyse, portait sur 42 essais cliniques randomisés en double aveugle. Cette étude réunissait Pour se défendre sur la partie au total et 15 565 patients exposés pour scientifique, GSK finance une étude une partie d'entre eux { l'Avandia® menée par le Pr. Philip Home qui est (rosiglitazone) et pour les autres à un publiée dans le New England Journal of placebo (ou autre traitement chez des patients diabétiques de type 2). Cette comprenait 4447 patients avec un suivi étude a abouti aux résultats suivants : moyen de 3,75 ans. L'étude sort positive « Les infarctus du myocarde ont été plus pour GSK. La conclusion de l'étude est fréquents dans le groupe rosiglitazone, alors beaucoup moins nuancée que celle d'environ 40 %; les décès de causes du Pr. Nissen : «Les données étaient cardiovasculaires se sont avérés plus insuffisantes pour déterminer si le fréquents d'environ 60 % et la mortalité médicament a été associé à une totale a aussi été en défaveur de la augmentation du risque d'infarctus du rosiglitazone, mais de façon non myocarde5». Ce qui discrédite la significative. » métaanalyse du Pr. Nissen. Le professeur Nissen conclut cette En septembre 2007, une autre étude est analyse de la manière suivante: « La menée, elle, par le Pr. Sonal Singh et comprend toutes les études déjà La communication de l'Afssaps en utilisées par le Pr. Nissen ainsi que d'autres provenant de la base de l'augmentation possible du risque données Medline. L'étude inclut dans sa d'infarctus du myocarde et d'accident métaanalyse des études avec un suivi vasculaire cérébral, a eu comme minimum d'un an pour les 14 291 conséquence une diminution de moitié patients. Cette métaanalyse confirme la des prescriptions de médicaments conclusion du Pr. Nissen : contenant de la rosiglitazone. intolérance au glucose ou un diabète de C'est en 2009 que GSK provisionne 3 type 2, l'utilisation de la rosiglitazone milliards de dollars : « pour son pendant au moins 12 mois est associée à accusation dans l'enquête par le Bureau un risque significativement accru du procureur des États-Unis du district du Colorado pour les ventes américaines augmentation significative du risque de mortalité cardio-vasculaire6.» responsabilité dans l'affaire Avandia® (rosiglitazone)7.» Dans cette étude, avec un suivi plus court et un nombre de patient plus élevé À l'été 2010, deux études de plus ont le Pr. Singh prouve que le médicament confirmé que la rosiglitazone exposait augmente significativement le nombre les patients diabétiques à des risques d'infarctus du myocarde. cardiovasculaires accrus. Une synthèse de 56 essais cliniques (35 000 patients) «Pour l'année 2006, les ventes ayant évalué la rosiglitazone avec un d'Avandia® en valeur culminaient à suivi de plus de 24 semaines et 3 milliards de dollars. En 2009, elles sont tombées à 1,2 milliard de dollars5.» cardiovasculaires a confirmé un risque augmenté d'infarctus du myocarde de Suite à cette étude, le médicament a été façon significatif. réévalué par les agences du médicament Européenne et Américaine. Aux USA, entre janvier et octobre 2010, le nombre de patients traités par un En 2008 en France, cette étude a été considérée comme probante et, par rosiglitazone avait diminué de 50%, conséquent, l'Agence Européenne du passant de 235 000 en janvier à 119 000 en octobre. La raison évoquée par la recommandaient de ne pas prescrire de FDA est également le risque accru rosiglitazone aux patients souffrant de d'infarctus du myocarde, un effet qui maladies cardiaques ischémiques ou de peut encore s'aggraver si les patients pathologies artérielles périphériques. recevaient en même temps de l'insuline.


L'histoire de l'Avandia® finit le 18 Nous nous posons donc la question de la novembre 2011 quand la Food and Drug différence de prise en charge de Administration prend la décision d'un l'information et de l'investigation en France et aux Etats-Unis. Pour cela nous pharmacies. Cependant, les médecins avons pris 2 autres médicaments : le Vioxx® et le Médiator®. médicament pourront le faire en inscrivant les patients sur un registre L'affaire du médicament Vioxx® spécial. Les patients recevront alors le Le rofécoxib est un anti-inflammatoire traitement par la poste. non stéroïdien qui a été retiré du marché pour des questions de sécurité En septembre 2011, GSK passe aux d'usage. Il a été commercialisé par aveux sur les effets secondaires de son Merck & Co. pour traiter l'arthrose, les médicament antidiabétique Avandia®, le douleurs aiguës, et les dysménorrhées. laboratoire paie pour ses chefs Le rofécoxib a été approuvé par le Food d'accusation 3 milliards de dollars afin and Drug Administration le 20 mai arrêter les poursuites judiciaires aux 1999, et a été commercialisé sous les noms de marque Vioxx, Ceoxx, et Ceeoxx.
Pourquoi, l'affaire de
l'Avandia® passe-t-elle
inaperçue en France?

n France, on estime à 3 millions le nombre de personnes atteintes E de diabète de type 2, dont près de antidiabétiques oraux. Environ 110 000 patients ont été traités par rosiglitazone, Plus de 80 millions de personnes dans le dont un tiers avec Avandia® et deux monde ont été traitées par le Vioxx. tiers par Avandamet®. Plus de 70% des patients ont reçu le traitement pendant Le 30 septembre 2004, Merck a retiré au moins deux ans. son médicament car il s'est avéré qu'il avait engendré entre 88 000 et 140.000 Voici deux éléments de réponse étayés cas de maladies cardiaques graves en un d'exemples, pouvant répondre { cette peu plus de cinq ans. Dans l'année précédant le retrait, Merck a réalisé un chiffre d'affaires de 2,5 milliards de L'absence de porte parole en France
dollars aux États-Unis uniquement grâce contre l'Avandia.


L'affaire du médicament Vioxx® aux l'explosion du système. Après le retrait Etats-Unis a été portée durant toute la du Vioxx®, les responsables de procédure par l'épidémiologiste David l'AFSSAPS se sont expliqués dans les médias en faisant comprendre que pour la France le contexte était différent, que les conditions de prescriptions étaient différentes, avec des doses plus faibles et des durées plus courtes, que les autorités avaient été plus vigilantes et que l'on devait s'attendre { peu d'effets David Graham a passé l'essentiel de sa secondaires. L'affaire a ainsi vite été carrière au sein de la FDA, où il était classée et assez peu relayée par la chargé de l'évaluation de la toxicité des presse et ainsi le scandale rapidement médicaments au sein de l'agence. Il est l'un des acteurs essentiels de la FDA dans le retrait du marché de plusieurs Le Dr. Graham est actuellement le médicaments : l'antibiotique Omniflox®, directeur adjoint de la FDA. l'antidiabétique Rezulin®. Et en 2004, il s'est battu pour le retrait de l'anti- L'affaire de l'Avandia® inflammatoire Vioxx®. Dans l'affaire du Vioxx®, il a été prouvé Le Time Heatlh a, en 2007, publié un que la firme Merck & Co. a tout fait pour article au titre évocateur « Est-ce que minimiser les risques de morbidité et de l'Avandia est le prochain Vioxx?10 ». mortalité cardiovasculaire. Elle a exercé son influence au sein même de la FDA, Il y a une comparaison évidente entre où l'épidémiologiste David Graham a l'affaire du Vioxx® et l'affaire de subi de fortes pressions pour se taire. Il l'Avandia®. Ce sont toutes les deux des a tout de même lancé l'alerte, et s'est affaires qui ont explosé aux États-Unis à battu contre le Vioxx®, par le biais partir d'une personne initiale que l'on d'études cliniques, allant jusqu'{ plaider qualifie de « chien de garde » ayant devant le congrès des Etats-Unis. Pour mené de manière indépendante une cela, David Graham s'est battu contre le investigation. Néanmoins, personne en laboratoire, contre les experts mais France n'a repris le relai de aussi contre ses supérieurs à la FDA. l'investigation permettant de mettre en évidence des chiffres clés français, des Aux Etats-Unis, avec l'affaire du Vioxx®, données françaises. Ainsi, ce sont deux la FDA est violemment critiquée pour ne affaires qui sont restées des affaires pas avoir réagi plus tôt. Mais en France, américaines sans un relai solide au l'Agence française de sécurité sanitaire niveau des médias français. des produits de santé est étrangement épargnée or, les autorités de santé, par La presse française a peu traité le sujet. l'intermédiaire de l'AFSSAPS ont tout On a pu retrouver de l'information fait pour étouffer le scandale et éviter grand public en France sur internet via



des sites participatifs tel que Le Post ou présidence à la mission d'information de Agoravox. France 24 a, par la personne l'IGAS (Inspection générale des affaires de Virginie Meynial, fait un reportage sociales) sur le Médiator. économique traitant le sujet11. Le sujet Cependant un bémol est à amener à l'affaire Médiator® car contrairement pharmaceutique : Médiator®, Avandia® aux deux autres cas précédemment une guerre de la communication ». La décrits, l'affaire du Médiator® n'a pas été problématique était bien posée mais le encore jugée par la justice. Et la reportage manquait de réponses. Cela culpabilité, en dehors des effets étant dit on se doute, grâce aux réponses secondaires dûs à son médicament, des peu claires du député Gérard Bapt et de laboratoires Servier n'a pas été prouvée. la représentante de l'AFSSAPS dans ce reportage, qu'il existe un malaise { En revanche, ces événements parler de l'Avandia®. nous permettent de nous apercevoir qu'une ou deux personnes ont porté L'affaire du Médiator® l'affaire. Elles ont ainsi permis, { leur Le Médiator® (benfluorex) était indiqué manière, la transformation de l'affaire dans le traitement du diabète de type 2, en scandale. On peut qualifier ces il a été commercialisé de 1976 à 2009 en personnes de « chiens de garde de France par le groupe Servier. l'information médicale ». Les scandales de l'Avandia® et du Vioxx® aux Etats-Unis ont montré une portée par le Dr apparente préoccupation de certains membres des autorités sanitaires (FDA) ou de sociétés savantes vis-à-vis des traitements mis en cause. En France, pour le Médiator® le dossier a été porté par deux personnes. Le choisi de mener un combat contre le docteur Irène Frachon qui n'a pas de lien Médiator®, en revanche moins dans la avec les instances françaises de partie scientifique que nos deux régulation du médicament française et le précédents protagonistes mais, elle a député Bapt. Irène Frachon a publié décidé de soulever l'opinion publique grâce à son livre Médiator®. La première étude « Médiator® 150 mg, combien de fut publiée en mars 2009, sur des patients diabétiques soumis au benfluorex ; elle conclut de la manière suivante : « Il n'y a pas Dans cette affaire, il y a aussi eu d'effet de causalité certain, cardiologue Gérard Bapt, par sa cardiovasculaires benfluorex, pouvant être tirée de tels la Commission d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), depuis 10 ans. En C'est en avril 2010, après l'arrêt de la 2007, il se rapproche du laboratoire GSK commercialisation du Médiator®, qu'elle en tant que conseiller en développement publie une étude sur 682 patients dans (déclaré sur sa liste de conflits la revue en ligne PLoS One où elle d'intérêts). La même année, en Juillet conclut : « L'utilisation du benfluorex est 2007, il répond à une interview de la associée à une régurgitation mitrale journaliste Catherine Desmoulins pour inexpliquée13 ». Mais, Irène Frachon a le site Theheart.com14. surtout écrit un livre « Médiator® 150 On note la question suivante sur la mg, combien de morts » publié le 7 juin métaanalyse du Pr. Nissen sur Le député Bapt, cardiologue de raisonnable d'avoir un avis si tranché profession, a lui présidé la mission sur des nombres d'événements si d'information de l'Assemblée nationale petits ? C'est peut-être un peu du sur le Médiator® par l'IGAS un rapport catastrophisme.» fait par l'état pour l'état. Il affirmait que cette métaanalyse En ce qui concerne le médiator le n'apportait pas plus de preuves déroulé de l'affaire est sensiblement scientifiques, tout comme le PDG de GSK différent. La première étude ayant Jean-Pierre Garnier qui annonçait que permis de confirmer les effets l'étude publiée dans le New England secondaires du médiator fut une étude Journal of medicine n'apportait pas de preuves scientifiques14. laboratoires Servier, l'étude REGULATE publié dans l'European Journal of déclarations du Pr. Bergmann. Echocardiography. REGULATE regroupa 847 patients diabétiques de type 2 avec un suivi de 52 semaines. Cette étude a provoqué le retrait du médicament en GSK, un cercle d'influence
novembre 2009. Et ce n'est qu'après le puissant?
retrait du médicament que l'affaire a pris de l'ampleur par le biais du Dr SK est l'un des laboratoires qui a Irène Frachon et du Député Gérard Bapt. le plus d'influence et qui fait le plus de lobbying en France. « Que Choisir » avait, dans une étude publiée il Des sympathisants
y a 3-4 ans, montré que GSK était une de GSK dans l'agence
des sociétés pharmaceutiques soulevant de régulation du
le plus de conflits d'intérêts dans la médicament ?
communauté des experts français, loin devant Servier qui réalise pourtant Le Professeur Jean- quasiment toute sa R&D en France. François Bergmann, est vice-Président de Le cercle d'influence de GSK se fait par Baxter acceptent les 16% d'indemnités l'intermédiaire de « Clubs » de libre proposé par l'Etat alors que GSK échange où différentes personnalités du demande une indemnité de 233 millions (2 tiers de la commande initiale) soit 50% d'indemnisation sur la commande associations de patients, autorités de annulée15. Finalement, en septembre, santé, employés de GSK… après 1 mois de négociation, GSK accepte la proposition de l'Etat à 16% Avant d'aborder les clubs de GSK, il d'indemnisation. Y aurait-il autre chose serait intéressant de s'attarder sur dans la balance qui aurait fait flancher l'épidémie H1N1 de 2010. La pandémie lucrative de GSK en aout
«En acceptant la somme proposée par la France, les trois laboratoires se privent de la possibilité de procéder à des recours Dr Girard vs Bachelot pour devant la justice. Néanmoins, ils les vaccins de la grippe A préservent leurs bonnes relations avec l'État français en prévision de nouvelles Lors de l'épidémie de la grippe A, le pandémies17.» pouvoir en place décida d'une campagne Eric Nunès, Le Monde. vaccinale et par conséquent d'acheter 94 millions de doses de vaccins à quatre Les trois clubs de GSK lui
laboratoires : Sanofi, GSK, Novartis et serviraient-ils à maitriser
l'avenir ?
Avenir de la santé Le club: « Avenir de la santé » qui a été monté en 1988, célèbre cette année sa 23ème année d'existence. Il rassemble des politiques impliqués dans la santé, des universitaires, des économistes, des La moitié du marché fut remportée par GSK. Quelques mois plus tard, sur les 94 institutionnelles et des personnes du millions de doses commandées, 50 monde de la santé. Par ailleur l'examen millions ont été annulées par le des membres du club « Avenir de la gouvernement, ceci du { l'échec de la Santé » nous permet de voir que ce club campagne de vaccination. Seulement 7% a ciblé des personnalités influentes dans des français furent vaccinés. L'état a le secteur de la santé comme des membres de la commission d'AMM, des laboratoires à hauteur de 16% de la députés, des membres de ministères, et commande annulée. Sanofi, Novartis et Yves Bur, non présent dans la liste de club est financé en partie par la firme participant en annexe, député UMP et pharmaceutique GSK. président de la délégation chargée des représentants d'intérêt, se retrouve à Voici une péripétie concernant le plusieurs reprises dans les débats et président fondateur du club que le dans les éditions papier que le club édite Huffington Post relate20. (cf photo lors d'un débat du club avenir de la santé avec le directeur générale de Le 4 février 2011, Gérard Bapt, président de la Mission d'Information sur le Médiator® { l'Assemblée Nationale, expliquait dans Marianne que les conflits d'intérêts minent tout le secteur de la Santé. Les laboratoires pharmaceutiques sont présents à tous les niveaux du système. « Des représentants de Servier siègent toujours dans des organisations où sont intimement mêlés public et privé, et qui GSK France Christophe Weber). attribuent des fonds publics. » Notons donc qu'Yves Bur est aussi la « Je suis persuadé que les conflits d'intérêt personne qui a écarté la lobbyiste du ont joué un vrai rôle dans l'affaire du groupe Servier de l'assemblée nationale. Médiator ». (Autres déclarations du député Bapt ne provenant pas de La Fondation GSK Marianne). La fondation GSK a pour but de favoriser « Il est stupéfiant que l'État français l'accès, des populations de pays sous- tolère toujours des situations portant développés, aux trithérapies. Mais cette atteinte à la crédibilité des jurys fondation permet aussi, à GSK France, de attribuant des crédits publics ». (Autres réseauter auprès de grands leaders déclarations du député Bapt ne d'opinion de la lutte contre le SIDA. GSK provenant pas de Marianne). étant l'un des laboratoires les plus impliqués dans le traitement du VIH. Le 18 mars, Agoravox a flashé le député Cette fondation est présidée par une la main prise dans le pot de confiture à personne ayant eu des fonctions avoir fait supprimer son nom du site étatique qui n'est autre que l'ancienne internet du club Hippocrate. Il ministre de la santé française, Michèle semblerait que les purges aient été ordonnées début mars comme en témoigne les modifications faites sur Le club Hippocrate Le club parlementaire : « Le club Wikipédia. En regardant de plus près l'historique de la fiche de Gérard Bapt fondateur est Gérard Bapt, réunit une sur l'encyclopédie en ligne, nous centaine de députés et sénateurs. Ce découvrons en effet que deux adresses IP au moins ont tenté (avec succès) à Il y a 8 personnes sur 11 qui étaient plusieurs reprises d'effacer le nom de membres du club Hippocrate dans la Gérard Bapt associé au club Hippocrate. mission d'information du Médiator®. Il s'agit des adresses 213.30.147.234 et 217.156.140.234. En utilisant l'un des Le laboratoire GSK s'est constitué nombreux outils de géolocalisation un cercle d'influence très puissant en disponible sur internet, les auteurs de France. Mais il n'est pas le seul. l'article ont découvert que le nom d'hôte de l'IP 213.30.147.234 est ns4.senat.fr, Cependant { l'heure actuelle GSK n'a tandis que celui de 217.156.140.234 est toujours pas renseigné le nom d'un ns3.senat.fr… éventuel représentant d'intérêt sur la liste gouvernementale de l'assemblée Et voici un dernier point troublant nationale. Comme les entreprises concernant ce club parlementaire pharmaceutiques Solvay, Astra Zenica Hippocrate, la liste des professionnels20 ou Servier. Les représentants d'intérêts sont utiles à la vie politique car ils aident d'information IGAS sur le Médiator® : à la compréhension des problématiques en apportant leurs avis. Mais GSK aurait- M. Gérard Bapt, président (SRC) : il des choses à cacher ? Co-président du Club Hippocrate M. Jean-Pierre Door, rapporteur (UMP) : Le cercle d'influence de GSK ne permet Co-président du Club Hippocrate pas d'expliquer totalement pourquoi M. Jean Bardet (UMP) : l'affaire de l'Avandia n'a pas été relayée Membre du Club Hippocrate par la presse grand public notamment Mme Valérie Boyer (UMP) : lorsque l'on sait qu'en France, les Membre du Club Hippocrate laboratoires Servier sont influents. M. Jacques Domergue (UMP) : Membre du Club Hippocrate Dans l'affaire de l'Avandia en France, la M. Jean Leonetti (UMP) : collusion qu'il existe entre les autorités Ne fait pas partie du Club Hippocrate de santé et GSK reste troublante surtout M. Arnaud Robinet (UMP) pour un laboratoire qui n'est pas franco- Membre du Club Hippocrate M. Jean Mallot (SRC) : Ne fait pas partie du Club Hippocrate On peut supposer que ce cercle M. Jean-Louis Touraine (SRC) d'influence a participé à la non Membre du Club Hippocrate divulgation de l'affaire de l'Avandia, M. Maxime Gremetz (GDR) : surtout lorsque l'on voit les pratiques Ne fait pas partie du Club Hippocrate marketings du laboratoire GSK aux USA. M. Jean-Luc Préel (NC) On se doute qu'en dehors des USA, les Membre du Club Hippocrate. laboratoires GSK n'auraient aucune raison de freiner leur politique de « leadership ». 1. 2. Committee staff report to the chairman and ranking member committee on finance United States senate, November 2007. The Intimidation of Dr. John Buse and the Diabetes Drug Avandia. 3. Effect of Rosiglitazone on the Risk of Myocardial Infarction and Death from Cardiovascular Causes. Steven E. Nissen, M.D., and Kathy Wolski, M.P.H.N Engl J Med 2007; 356:2457-2471June 14, 2007 4. http://en.wikipedia.org/wiki/Vioxx 5. 6. 7. 9. Mukherjee D, Nissen SE, Topol EJ. (2001). "Risk of cardiovascular events associated with selective COX-2 inhibitors.". JAMA 286 (8): 954–959. doi:10.1001/jama.286.8.954. PMID 11509060. 12. Boutet K, Frachon I, Jobic Y, Gut-Gobert C, Leroyer C, Carlhant-Kowalski D, Sitbon O, Simonneau G, Humbert M Eur Respir J. 2009 Mar;33(3):684-8. 13. Frachon I, Etienne Y, Jobic Y, Le Gal G, Humbert M, Leroyer C. Benfluorex and unexplained valvular heart disease: a case-control study. PLoS One. 2010 Apr Liste des participants « Club Avenir de la Santé »

M. Jean-Noël BAIL GSK France Vice-Président - Directeur des Affaires Économiques et
Gouvernementales
Mme Christiane BASSET UNAF Administrateur chargée du dossier santé vieillesse
M. Pascal BEAU Espace Social Européen Directeur
Mme Corinne BEBIN Mairie de Versailles Maire adjoint délégué aux affaires sociales
Pr Dominique BEGUE Université Paris V Professeur des Universités
Professeur Jacques BELEGAUD Commission d'AMM Membre
M. Bernard BELLOC Présidence de la République Conseiller "Enseignement supérieur et
recherche"
Mme Delphine BENDA MEDEF Directeur de mission en charge de la Protection sociale
M. Alain BERGEAU UNPS Président
M. Marc BERNIER Assemblée Nationale Député de Mayenne
Dr Dominique BESSETTE Institut National du Cancer Responsable du département
prévention Direction de la Santé publique
M. Jacques BIOT JNB Développement Président-Directeur Général
Mme Mélanie BLOND Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé Conseillère
technique Presse Communication Santé
Pr Claudine BLUM-BOISGARD AP-HP Conseillère Médicale auprès de JM LE GUEN
Mme Claire BODIN CPAM Vaucluse Vice-Président
M. Philippe BOENNEC Assemblée Nationale Député de Loire Atlantique
Dr Michèle BRAMI Agence Technique de l'Information sur l'Hospitalisation (ATIH) Chef
de projet Mission Tarification à l'activité
Pr Jean-Michel CHABOT Haute Autorité de Santé Conseiller Médical du Directeur
M. Yves CHARPAK Établissement Français du Sang Directeur des Études et de la
prospective
M. George COLOMBIER Assemblée Nationale Député de l'Isère, Secrétaire de la
Commission des Affaires Sociales
Mme Danièle COMBE Direction de la Sécurité Sociale Chargée de la distribution
pharmaceutique
Mme Florence de SAINT-MARTIN Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS) Chargée
de projet sous la direction pilotage de la performance des acteurs de l'offre de soin
Pr Michel DEBAERT AFSSAPS Vice-président du groupe de travail sur les médicaments
utilisés en homéopathie
Pr Laurent DEGOS Hôpital St-Louis Ancien Président de la HAS, Professeur
d'Hématologie
Pr Jean-François DELFRAISSY ANRS Directeur
M. Jean-Luc DELMAS Groupe OCP Directeur Communication Institutionnelle & Affaires
Publiques
Mme Marianne DESCHENES AFSSAPS Coordinateur Risques Émergents et Action de Santé Publique M. Charles DESCOURS Sénateur Honoraire Pr Michel DETILLEUX Commission d'AMM Membre Mme Elisabeth DUFOURCQ IGAS Ancien Secrétaire d'État à la Recherche, Inspecteur Général des Affaires Sociales Honoraire M. Gilles ECHARDOUR ARS Ile-de-France Chargé de Mission Dr Sophie FEGUEUX Délégation interministérielle à la sécurité routière Conseillère technique Santé Mme Pascale FLAMANT Institut National du Cancer Directrice Générale Dr Alexandra FOURCADE Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS) Responsable de la Mission des Usagers de l'Offre de Soins Mme Corinne FOURNIER Assemblée Nationale Assistante Parlementaire d'Edwige Antier M. William GARDEY UGECAM Ile-de-France Président Dr Marcel GARNIER Groupe Malakoff Médéric Directeur Médical M. Eric GINESY Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique Adjoint au chef du bureau des comptes sociaux et de la santé Pr Jean-Paul GIROUD Commission d'AMM Membre Dr Martine GOUELLO CNAMTS Médecin-Conseil chargée des affaires européennes Mme Ghislaine GROSSET Mairie de Paris Sous-Directrice de la Santé à la Direction de l'action sociale, de l'enfance et de la santé (DASES) M. Richard GUEDON GROUPAMA Assurances Directeur Médical Dr Michel HANNOUN Fédération des métiers de santé de l'UMP Président M. Henri-Philippe HUSSON Académie Nationale de Pharmacie Président M. Alexandre KOUTCHOUK Ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique
Chef du bureau de la solidarité et de l'intégration Pr Michel LAROQUE IGAS Mission internationale M. Marc LE FUR Assemblée Nationale Député des Côtes-d'Armor M. Patrice LEGRAND IGAS Inspecteur Général Mme Florence LEPAGNOL AFSSAPS Responsable cellule coordination des vigilances Pr Jean-Pierre LEPINE Commission d'AMM Membre suppléant M. Stéphane LEVEQUE CPAM des Yvelines Président du Conseil d'Administration Mme Florence LIANOS Direction Générale de la Cohésion Sociale Sous-Directrice de l'enfance et de la famille Dr Jean-Louis LORRAIN Sénat Sénateur du Haut-Rhin & Membre de la Commission des Affaires Sociales Mme Florence LUSTMAN Mission Alzheimer Inspecteur général des finances chargée du plan Alzheimer M. Pascal MAISONNEUVE AFSSAPS Chef du service coordination de l'information, des vigilances, des risques, et des actions de santé publique Dr Vincent MARSALA
IGAS
Conseiller général des établissements de santé Dr Michel MARTY CNAMTS Médecin conseil Responsable du Département Hospitalisation Pr Jacques MASSOL Direction Générale de la Santé Conseiller Dr Maryse MEDINA CNAMTS Directeur des relations Européennes Internationales et Coopération M. Jean MILHAU Sénat Sénateur du Lot Dr Christophe MISSE AP-HP Directeur du département de la Recherche Clinique & Développement M. Jean-Pierre PACCIONI GlaxoSmithKline France Pharmacien responsable M. Jean-Pierre PAROUNAGHIAN CPAM du Val d'Oise Président du Conseil d'Administration M. Jean-Louis PAUC CPAM de Bobigny Président Honoraire du Conseil d'Administration M. Gérard PELHATE Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole Président Dr Anne PERILLAT Direction Générale de la Santé Adjointe Chef médicament Pr Christian PERRONNE Haut Conseil de la Santé Publique Président de la Commission spécialisée maladies transmissibles M. Henry-Jean PETIT URCAM Ile-de-France Ancien Président M. Christian PRIEUR CNAMTS Ancien Directeur Dr Jean-Louis PRUGNAUD Commission d'AMM Membre de la Commission M. Axel RAHOLA Ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale Rapporteur du comité interministériel de la dépendance Mme Florence RICHART AFSSAPS Chef du Département de l'organisation des ressources, de l'informatisation et des services Dr Bertille ROCHE-APAIRE RSI - Régime Social des Indépendants Médecin Conseil M. François ROMANEIX Haute Autorité de Santé Directeur Dr Élisabeth ROUSSEAU Direction Générale de la Santé Bureau relations avec les professionnels de la santé Dr Antoinette SALAMA CNAMTS Médecin conseil M. Jean-Patrick SALES Ministère des Solidarités Cohésion Sociale Conseiller médical M. Aristide SUN Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie – DGCIS Adjoint au Sous-directeur de la chimie, de la pharmacie et des biotechnologies Pr Philippe THIBAULT Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AERES) Membre du CA M. Jean-Paul TILLEMENT Commission d'AMM Membre suppléant Dr Jean-Louis TOURAINE Assemblée Nationale Député des Bouches-du-Rhône, Membre de la Commission des Affaires Sociales M. Guy TOUSSAINT Direction Générale de la Santé chargé de la Sous-Direction de la prévention des risques liés à l'alimentation et à l'environnement M. François TRIVIN Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens Vice-Président M. Yves TROUILLET Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens Trésorier M. Daniel VASMANT Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie Chef du bureau Industries de santé, de biotechnologies et de l'agroalimentaire Pr Gérard VIENS Chaire ESSEC Santé Directeur Institut de Management de la Santé Dr Olivier WOING Commission de la Transparence Membre titulaire Misoo YOON Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie Inspectrice des Finances Interview de Mr Jean-Marie Vailloud
Mr Vailloud est un médecin cardiologue exerçant à Lyon. Depuis quelques années, ce cardiologue engagé tient un site internet, où il traite et juge des sujets d'actualités médicales grâce à une expertise de par sa formation & compétence et ainsi qu'une investigation de l'information poussée. Il est notamment l'auteur de nombreux articles traitant le sujet de l'affaire du Médiator et de l'Avandia Mr Vailloud n'a aucun lien avec l'industrie pharmaceutique. L'ensemble de ses revenus proviennent: d'un salariat dans une clinique de rééducation, d'un salariat en tant que praticien attaché au CHU, d'une activité libérale, de placements financiers non liés à des établissements produisant ou exploitant des produits de santé, d'une activité d'expertise auprès de l'Afssaps. Il n'a jamais travaillé pour l'industrie pharmaceutique et ses seules collaborations avec ces derniers ont été : un article sponsorisé par le laboratoire "Dade Behring" sur les peptides natriurétiques et une animation bénévole d'un séminaire organisée par Boehringer-Ingelheim sur la recherche d'informations médicales sur internet. Ma première question qui est assez générale et qui est l ‘essence même de cette interview est de savoir Pourquoi, alors qu'il y a une affaire Avandia® potentiellement de grande ampleur, le traitement de l'information est-il différent du Médiator ? Et par conséquent, grâce à quels moyens GSK évite la polémique journalistique en France ? En fait il n'y a pas réellement de réponse { cette question et ce n'est pas évident de répondre à une telle question. Je pense que ce n'est pas de la faute de GSK ou en tout cas pas grâce à GSK. L'affaire du Médiator est scandaleuse parce qu'il y a une suspicion très forte de collusion entre les autorités de santé française telles l'AFSSAPS et les laboratoires pharmaceutiques Servier. Alors que pour l'affaire de l'Avandia en France, ce n'est pas le cas. Il n'y a pas de suspicion de collusion révélée dans l'affaire Avandia, et cette affaire montre, à l'heure actuelle en France, uniquement le problème de sécurité du médicament. Par contre, l'affaire de l'Avandia aux Etats-Unis est similaire à l'affaire du Médiator en France en montrant en plus cette collusion laboratoires pharmaceutiques/autorités de santé. A la base, lorsque Madame Frachon a commencé a parlé de l'affaire du médiator en France, les autorités de santé et les experts n'ont voulu la croire et ne l'ont pas écouté. Ensuite lorsque l'on s'est rendu compte qu'une partie de l'histoire était vraie, on s'est rendu compte que les experts et personnels des autorités de santé, qui à la base avaient écouté Madame Frachon et classé sans suite cette histoire de morbi-mortalité du Médiator, était lié à Servier et que a priori les gens qui était à la tête de l'AFSSAPS, comme Mr Jean Michel Alexandre, était très lié à Servier. Pour l'histoire, Jean Michel Alexandre était un responsable très influent à l'AFSSAPS entre 1980 et 2000, et à son départ en 2000, il a touché 1,2 millions d'euros pour une mission de consultant au sein des laboratoires Servier. En dépit de l'absence d'une quelconque fraude, le Figaro souligne qu'en 1995, alors que la décision de l'Afssaps était de procéder à l'arrêt de vente de Médiator dans les préparations magistrales mises en place par le pharmacien, la vente de ce médicament était toujours autorisée. Or, au moment de ces faits, Jean Michel Alexandre occupait toujours un poste important { l'Afssaps. D'ailleurs, suite { la demande du ministre de la santé, une enquête sur cette affaire est conduite. Mr Alexandre n'est pas le seul à avoir protégé le Médiator et c'est l{ qu'est le scandale. Le scandale n'est pas tellement le fait que le Médiator ait tué des gens mais plutôt qu'il y ait eu un traitement de faveur pour ce médicament. L'affaire du Médiator a montré une collusion entre Servier et les autorités du médicament. Dans l'affaire de l'Avandia, l'étude de Mr Nissen a montré un signal de surmortalité. Cette étude a été la première a montré ce sur-risque jusqu'alors indétectable, et les agences ont réagit selon la procédure par une analyse rapide et précise de ce sur-risque par des études. Donc, en France, il n'y a pas de scandale Il y a eu récemment l'annonce d'un accord aux Etats-Unis, pour une somme de 3 milliards de dollars, passé par GSK avec le Department of Justice afin de mettre fin à des investigations fédérales sur les pratiques marketing de GSK aux Etats-Unis dont les faits reprochés étaient la "falsification" d'études cliniques, le paiement de médecins pour encourager les prescriptions, le détournement du programme Medicare ainsi que la forte pression et menaces sur les hôpitaux et médecins pour qu'ils ne critiquent pas l'Avandia sur la seine publique. Comment se fait-il qu'avec un procès aussi attrayant, les médias n'en parlent pas plus en France ? Tout simplement parce que ce procès se passe aux Etats Unis et non en France et que beaucoup de journalistes santé partent du principe que seul ce qui se passe en France intéresse les Français. Le Médiator est une histoire Franco-Française et donc qui les concerne, alors que finalement le procès de l'Avandia, pour quelqu'un qui n'est pas dans le milieu médicale, il ne s'y intéresse pas. Pour Monsieur Lambda, c'est un médicament aux Etats-Unis et il ne fait pas vraiment le lien avec le médicament qu'il prend en France. De plus les journalistes santé ont écrit sur le problème de l'Avandia au niveau sanitaire mais cette information n'a pas été reprise par les grands quotidiens français car il n'y a pas de polémique sur la collusion apparente ou prouvée entre l'industrie pharmaceutique et les autorités de santé Et enfin, il faut noter que les politiques de médicaments en France et aux USA sont complétement différentes et indépendantes. Les autorités sont vraiment indépendante, ne se regardent pas mutuellement et agisse rarement dans le même sens au même moment. Elles agissent indépendamment. Par exemple, pour qu'un médicament ait une AMM en France et aux USA, il faut deux dossiers différents avec des exigences différentes, et un dossier de mise sur le marché peut être accepté en France et non aux USA. Et c'en est de même pour les crises, la prise en charge par les autorités des crises est différente et chaque pays mène une investigation qui lui est propre. Il n'y a pas d'harmonisation des politiques des médicaments. Il y a donc un sentiment de séparation entre l'Europe et les USA et une crise publique dans un pays peut passer quasi inaperçu dans l'autre. C'est le cas du médiator dont les américains ont peu parlé. Et qu'en est-il du cercle d'influence très important de GSK auprès des politiques ? GSK, comme beaucoup de laboratoires, a tissé un réseau de relation très influent en France, tout comme d'autres laboratoires tel Sanofi ou les laboratoires Servier, en mettant des billes dans les experts et les politiciens. Tous les laboratoires graissent la patte des gens d'influence qui ont le pouvoir de décision. Maintenant, dire que GSK, grâce { son réseau d'influence, s'épargne un traitement médiatique est un peu présomptueux. Ce laboratoire a certainement agit pour contrôler aux maximum cette crise en France. Mais je pense réellement, que c'est parce qu'il n'y a pas de scandale politique de l'Avandia en France, que le scandale n'a pas lieu. Le non-scandale de l'Avandia en France s'explique parce qu'il n'y a pas eu d'experts et de politiciens français pointés du doigt, et que les autorités sanitaires n'ont pas eu de retard dans la prise en charge de cette crise en retirant assez rapidement le médicament, sans le laisser trainer sur le marché. Mais pour en revenir à la question, toutes les entreprises pharmaceutiques font pareils en essayant de montrer une éthique irréprochable, mais c'est tellement difficile d'essayer de ne pas tricher. Les industries font des chiffres d'affaires qui se mesurent en milliard et faire du lobbying auprès des médecins, des politiciens et autorités de santé est assez facile, d'autant que nombreux se corrompent facilement. Servier a arrosé tout le monde, Sanofi a arrosé tout le monde, et GSK de même. Après chaque laboratoire a un pouvoir de corruption plus ou moins élevé et GSK de part son chiffre d'affaire et l'importance de son implantation en France doit être très puissant. Comment se fait-il qu'il ait fallu attendre 3 ans entre la parution de l'étude du NEJM de Mr Nissen sur les dangers de l'Avandia et le retrait du médicament ? L'étude de Mr Nissen, parue dans le journal américain New England Journal of Medecine est une méta-analyse rétrospective dont les données ont été fournies par GSK. Ce type d'étude n'a pas valeur de vérité au niveau scientifique et médicale. La méta-analyse n'est pas une étude très robuste, au contraire des études randomisées en double aveugle. Ainsi, cette méta-analyse a seulement permis de mettre en évidence un sur-risque, qui ne pouvait pas apparaitre avec les méthodes normales de pharmacovigilance. Donc les trois années d'attente correspond { l'attente d'autres signaux, d'autres analyses plus robustes tel une étude randomisé de part les autorités de santé. Et sachez que 3 années, cela reste même assez rapide. Si Irène Frachon n'avait pas fait son bouquin sur le médiator mais sur l'Avandia, y aurait il eu une affaire Avandia de grande ampleur en France ? Je ne suis pas sur. Le problème de l'affaire Médiator tient au fait de la lenteur du retrait en France du médicament et de la connivence entre les laboratoires Servier et les autorités de santé. Au contraire, en France, le retrait de l'Avandia a suivi une procédure classique et assez rapide. Au contraire, dans l'affaire du Médiator il y avait des signaux qui existaient depuis très longtemps, 1990 je crois. Le Médiator a montré que les autorités de santé n'ont pas étudié les signaux de sur-risque détectés et n'ont rien fait pour faire bouger les choses. L'Avandia a eu une prise en charge assez rapide, et ceux dès la sortie de la méta-analyse, les autorités de santé française et européennes ont étudié plus en détails ces signaux en demandant qu'une étude soit faite. Les autorités sanitaires ont donc joué leur rôle dans l'affaire de l'Avandia et non dans l'affaire du Médiator. Comment se fait-il que le Médiator, malgré les gros appuis politiques qu'il avait, n'est pas réussi a évité le scandale ? (Nicolas Sarkozy a travaillé dans le cabinet d'avocat qui défend depuis des années les Laboratoires Servier et Mr Bertrand est le ministre qui a signé la poursuite de l'AMM du Médiator en France) C'est une évolution de la société. Aux Etats Unis, il y a une typologie de médecins et d'experts qui n'existait pas en France, mais qui est en train d'apparaître, que l'on appelle « les chiens de garde » comme Mr Nissen, Erin Brockovich et l'affaire de pollution des eaux potables. Ce sont des individus qui mettent en évidence des anomalies. Cette démarche est très américaine. Ces individus vont mettre en évidence une anomalie et vont tout faire pour la dévoiler à la presse et aller jusqu'au bout, et le scandale arrivent comme ça. Jusqu' { présent en France, on n'avait pas cette typologie de personne et ainsi personne n'embêtait le Médiator car personne ne s'y intéressait réellement par une investigation poussée. De plus les laboratoires Servier arrosaient généreusement et donc personne ne songeait à se poser de questions. Et puis Mme Irène Frachon est arrivé. Elle est le premier chien de garde en France. Prescrire avait critiqué le médiator par une revue de littérature sans réellement approfondir le sujet et mener une investigation. Irène Frachon a investiguait et s'est battu comme Erin Brockovich pour montrer le scandale. Mais des personnes telle Madame Irène Frachon en France, il n'y en a pas beaucoup encore. Ce n'est pas la culture de la France d'avoir des personnes indépendantes qui investiguer. En France, on fait confiance aux experts ais c'est en train de changer. Et puis, la presse n'a pas fait son rôle non plus. Ce ne sont pas les journaux de cardiologie français qui vont investiguer et songer à créer des problèmes aux laboratoires pharmaceutiques qui les subventionnent surtout quand on voit toute la publicité dans ces revus médicales. Manque t'il en France de vrais journalistes ou experts d'investigation ? C'est évident. L'immense majorité de la presse médicale est inféodé aux laboratoires pharmaceutiques. Parce que les laboratoires pharmaceutiques achètent les publicités et donc payent le journal et surtout ils achètent les abonnements pour les médecins. Il faut savoir qu'un médecin se fait offrir les abonnements aux revues médicales. Ainsi, les gens qui tiennent ces journaux de santé ne vont pas mordre la main qui les nourri. Comment peut-on expliquer, que dans la crise que connaît à l'heure actuelle la presse, la presse médicale se porte extrêmement bien. Ces journaux représentent un outil publicitaire pour les industries et non une source d'analyse ou d'information. Interview de Dr. Chirac
Journaliste de la Revue Prescrire Je me permets de vous solliciter pour une interview, car vous incarnez, avec votre journal, l'indépendance du médicament français. Suite à votre article, sur le médicament Zyban, je me suis dit que vous seriez la bonne personne à qui poser des questions sur le sujet suivant : l'Avandia. Nous sommes un groupe d'étudiants chargés d'investiguer sur le médicament AVANDIA. L'étude de ce médicament et de sa situation nous montre que GSK développe beaucoup d'efforts pour atténuer l'engouement journalistique pouvant être développé autour de ses médicaments (je fais allusion aux 3 milliards de dollars déboursés pour l'arrêt des investigations et le silence des victimes aux USA). C'est aussi une procédure habituelle aux USA. Engouement ayant eu lieu qu'aux USA, et nullement en France. Alors que le médicament était bel et bien utilisé en France au moment de la publication de cette méta-analyse au New England Journal. La grosse différence, c'est qu'il n'y a pas en France d'actions de groupes ET d'avocats à l'affût d'affaires. Seules les sources (non médicales) d'informations boursières ont parlé d'une provision de 3 milliards de dollars dans les comptes de GSK au moment de la publication de la métaanalyse du Pr Nissen (père du scandale sur le Vioxx). La presse financière est effectivement une bonne source d'informations sur le médicament. Le second médicament relié à GSK, est le ZYBAN, qui est une amphétamine qui n'aurait pas non plus trouvé un rapport bénéfice risque très important. Le fait que le ZYBAN soit une amphétamine nous interroge beaucoup !!! Vous avez raison ; je vous mets en PJ nos premier et dernier articles sur le sujet. Effectivement si nous prenons ces deux médicaments AVANDIA et ZYBAN, nous avons d'un côté un antidiabétique oral et de l'autre une amphétamine. Ce qui nous ramène à l'affaire Médiator ; antidiabétique oral et targué d'être une d'amphétamines. Pour tout vous dire, nous sommes en train d'évaluer la méta-analyse du professeur Nissen sur l'AVANDIA grâce à un Professeur de la faculté de Bordeaux spécialisé en pharmaco-épidémiologie. Nous avons eu l'occasion de rencontrer la lobbyiste de Servier qui s'est fait écarter de l'assemblée nationale de manière assez obscure et nous avons essayé de contacter Virginie Meynial, auteur d'un reportage traitant partiellement le sujet sur la chaîne France 24 (que je vous recommande de regarder si cela n'est pas déjà fait : http://www.youtube.com/watch?v=5_YyjO5VPnM Donc, tout d'abord j'aimerais savoir si la version de l'histoire que je vous ai présentée correspond à l'idée que vous vous en faisiez? Si non, n'hésitez pas à me corriger. Je dois être d'accord, car je ne vois pas de "version de l'histoire". Avez-vous connaissance de personnes influentes au niveau de l'état et des administrations, ayant une très bonne écoute auprès des laboratoires GSK, qui pourraient agir en faveur de ces laboratoires? Aucune idée, nous ne cherchons jamais à savoir ce genre de chose, mais regardons seulement ce qu'il y a dans les dossiers. Au forum économie santé 2011 organisée par les Échos. Lors de la prise de parole de M. Maraninchi nouveau directeur de l'AFSSAPS. M. Maraninchi expliquait vis-à-vis du Médiator que s'il on s'était donné la peine de simplement regardé la structure chimique du benfluorex et de voir que c'était une amphétamine le problème aurait été réglé avant (sous-entendu que les amphétamines sont interdites depuis un certain nombre d'années). Oui, c'est dit aussi dans le rapport de l'Igas sur le Mediator°. Mais Servier a réussi à "rouler beaucoup de gens dans la farine" (dixit l'Igas) en affirmant que le métabolite concerné était à dose très faible. Donc je me permets de poser la question pourquoi n'en est-il pas aujourd'hui de même pour le ZYBAN au vu de cette phrase? Servier avait échoué à faire changer la DCI benfluorex ; pour Zyban°, c'est réussi, la DCI "amfébutamone", explicite, a été changé en l'inoffensive "bupropione". Lors de ce même forum le président LEEM, M. Lamoureux a déclaré que le Médiator était un cheval de Troie pour M. Xavier Bertrand dans sa bataille de la diminution de la tête de la sécurité sociale. Il y a toutes sortes de rumeurs, certains disent que le but est que Sanofi rachète Servier. D'après vous, pourquoi la presse généraliste de gauche comme de droite, n'a pas su s'emparer d'une affaire d'une telle ampleur? Il y a eu pas mal de presse négative sur Zyban° au moment du lancement D'après vous, grâce à quels moyens (leviers) GSK arrive à réguler l'information dans la presse généraliste ? Aucune idée ; d'une manière générale, la presse a peur des procès de firmes ; la situation s'est nettement améliorée en 2011, la presse GP a osé attaquer des médicaments.

Source: http://www.infoguerre.fr/fichiers/effets-secondaires-avandia-roziglitazone-GSK-inapercus-france.pdf

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Studies evaluate Viagra risk for optic neuropathy Howard D Pomeranz Rachel E Sobel only two (five per cent) patients recovered in Fort Lauderdale, Florida vision.The vision outcome was unknown inthe remaining two (five per cent) men. A REVIEW of reports of optic neuropathy "Reports of optic neuropathy in men occurring in men being treated for erectile

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Modifica la ley orgánica constitucional de municipalidades para permitir la creación de farmacias comunales Boletín N°10360-06 Que, es constante la preocupación por el excesivo valor de los remedios que existe en la población a nivel nacional, donde las diferencias de precios en relación con otros países son alarmantes, cuestión que afecta el presupuesto