Rapport ps bovins viande réunion2010 2013 diffusé
FILIÈRES ANIMALES
Conseil d'administration du 24 au 27 novembre 2009
Programme sectoriel bovins viande
AGREE PAR LE CONSEIL D'ADMINISTRATION DU 24 AU 27 NOVEMBRE 2009
Approuvé par la décision n°2010-006/9 du 1er décembre 2009
I – ETAT DES LIEUX ET DIAGNOSTIC DE LA FILIERE
L'évolution de la filière allaitante réunionnaise, et plus particulièrement du groupement de producteurs SICAREVIA, sur les cinq dernières années est marquée par cinq indicateurs forts : - le nombre d'adhérents en activité est passé en cinq ans de 263 à 323, soit une progression de 23 %, - le nombre de vaches en production et de broutards commercialisés ont progressé respectivement de 26 % et 38 %, - le tonnage de viande commercialisé progresse de 17 % et surtout celui des bovins « Pays » (nés, élevés et abattus à la Réunion) augmente de 32 % sur cette période. Dans une approche plus globale, l'ensemble de la filière allaitante, regroupant 1.794 détenteurs de bovins en 2008, connaît plutôt une période de stabilité en terme d'effectifs d'animaux et de production commercialisée. Une évolution lente vers plus de professionnalisme, puisque le nombre de détenteurs de bovins est passé de 2.434 à 1.794 entre les années 2005 et 2008.
Total bovins viande
Nbre de cheptels
SICAREVIA Nbre de vaches
des adhérents Part SICAREVIA/prod
locale La filière bovins allaitant de la SICAREVIA est donc particulièrement dynamique et attire de nouveaux éleveurs. Cet élevage de plus en plus professionnel affiche des résultats techniques en progression, comme par exemple les croissances des animaux. Par contre, d'autres éléments sont moins positifs comme les paramètres de reproduction et le taux de mortalité des veaux. On constate une grande hétérogénéité des performances entre les élevages et les marges de progrès sont importantes. Améliorer la productivité des élevages et maîtriser les coûts de production, tels sont les deux principaux enjeux pour la filière bovin viande pour les prochaines années. La production locale couvre à peine 30 % du marché global de la viande bovine et près de 45 % pour les viandes fraîches et réfrigérées. On peut raisonnablement penser que cette filière possède encore un potentiel de développement. Néanmoins, le contexte de ce développement sera plus difficile que par le passé, avec :
- Une exigence de plus en plus forte de professionnalisme (conduite d'élevage, gestion, respect de la réglementation), - Un contexte économique difficile marqué par de très fortes hausses des intrants, - La nécessité de maîtriser le prix de vente aux consommateurs, d'être plus performant dans la commercialisation et plus innovant dans la transformation des produits.
II –BILAN DU PROGRAMME SECTORIEL PRECEDENT
Le Programme Sectoriel bovin viande, validé en novembre 2006 pour la période 2007-2009, est dans sa dernière année d'application. Dans ce programme sectoriel, la SICA-REVIA avait mis l'accent sur trois axes et l'ODEADOM avait alors choisi d'apporter sa participation aux actions suivantes : - pour l'amélioration génétique des élevages naisseurs : aide à la transplantation embryonnaire et au suivi de la reproduction, - pour les investissements dans les élevages : aide à l'acquisition de reproducteurs et à l'équipements en cornadis, - et l'aide à l'encadrement de la filière. Pour sa part, l'ARP était soutenue pour deux actions, l'encadrement technique des éleveurs et la construction de hangars de stockage de fourrage sec. Aide à l'Insémination Artificielle L'objectif du Programme Sectoriel 2007/2009 était de parvenir à 700 femelles inséminées en 2007. Avec 744 femelles inséminées, soit 106 % du prévisionnel, le bilan est donc positif. Cette technique a été utilisée par 77 éleveurs (38 % des éleveurs naisseurs). Aide à la transplantation embryonnaire Cette technique novatrice permet la multiplication rapide de génisses à haut potentiel génétique et une sélection de vaches mères à taureaux, avec une meilleure sécurité sanitaire. Elle présente surtout l'avantage que l'animal issu de la transplantation naisse à la Réunion. Pour sa première année de mise en oeuvre, l'action «aide à la transplantation embryonnaire» aura été peu sollicitée, car la finalisation de la convention ODEADOM n'est intervenue qu'en novembre 2008. Par contre, il faut noter que sur les 7 embryons posés, il y a eu 5 naissances. Aide à la Production de Taureaux Reproducteurs L'utilisation de taureaux reproducteurs en monte naturelle est la technique la plus simple et la plus rapide pour la diffusion du progrès génétique. Particulièrement adaptée aux techniques d'élevages des troupeaux allaitants, un renouvellement régulier de ces reproducteurs est le garant d'une amélioration qualitative du cheptel local. En 2008, la SICA-REVIA a fourni à ses adhérents 33 jeunes taureaux reproducteurs de première main, éligibles à l'aide ODEADOM. Ce chiffre est bien inférieur à l'objectif du programme (60). L'année 2009 devrait connaître une vraie progression, puisque sur les six premiers mois de l'année, 28 taureaux ont déjà été commercialisés.
Aide au Suivi de Reproduction La productivité numérique, c'est-à-dire, le nombre de veaux sevrés par vache et par an, est un des points faibles de l'élevage allaitant réunionnais et doit progresser dans les années à venir. Cette augmentation de productivité passe par un contrôle de la reproduction des animaux. L'objectif du Programme Sectoriel était d'atteindre 2.100 femelles suivies en 2008. Avec 2.466 femelles suivies en 2008, cette technique est de plus en plus utilisée par les éleveurs. Ce dispositif d'aide est donc un succès. Equipement des élevages en cornadis Cette action a consisté en la mise en place de cornadis dans le cadre d'aménagement de bâtiment ou de plate forme d'alimentation existants. Le cornadis est un outil indispensable à la bonne conduite d'un troupeau allaitant. Il permet d'améliorer la complémentation, les soins aux animaux. Sur les années 2007 et 2008, près de 400 places ont été installées par les éleveurs. Ce niveau de réalisation est légèrement inférieur au prévisionnel (500 sur 2 ans). L'alimentation a été identifiée comme le premier facteur de progrès possible chez une majorité d'éleveurs. Ce type d'investissement répond parfaitement à cette problématique. Aide à l'encadrement de la filière L'encadrement technique des éleveurs naisseurs et engraisseurs implique 313 élevages en 2008. Ses missions de base consistent en un suivi technique et technico-économique, et à la gestion de la production. Depuis 2000, 97 nouveaux élevages naisseurs ont intégré le groupement. L'accompagnement de ces éleveurs prend des formes variées : valorisations des ventes et production d'indicateurs, bilan de lot, analyse des résultats, suivi de trésorerie, étude prévisionnelle, définition de stratégie… Cet accompagnement va s'orienter vers plus d'appui technico-économique collectif, plus de partenariat avec les autres acteurs agissant chez les éleveurs. L'équipe technique va s'attacher à sensibiliser les éleveurs engraisseurs à la réglementation, notamment la mise aux normes des bâtiments d'élevage et la tenue d'un registre d'élevage. Avec l'objectif de développer la production de reproducteurs, l'appui technique consiste à apporter des conseils pour la sélection des animaux destinés à la reproduction dans l'ensemble des troupeaux, des conseils à la conduite d'élevage des reproducteurs. Un technicien est responsable de la gestion de la production et du suivi des animaux reproducteurs mis en pension. Le développement de la production de veaux de boucherie, issus des élevages laitiers, s'illustre par l'installation de 15 ateliers et la production de 95 tonnes de viande en 2008. Cet essor a pu se réaliser grâce des techniciens spécialisés pour la formation des éleveurs et un appui technique efficace. Même si cette filière connaît quelques difficultés depuis 2 ans, le bilan reste très positif.
La relance de la SEDAEL Depuis janvier 2005, la SEDAEL a commencé son projet de réorientation afin de structurer l'approvisionnement en reproducteurs à destination de la filière bovine allaitante réunionnaise et de servir de support de formation aux agriculteurs et aux stagiaires des organismes de formation. Plus de 320 reproducteurs de race pure ont déjà été réintroduits en juillet 2005 et 2006. En parallèle, ont été construites 15 plates-formes d'alimentation. Des travaux de reprise de l'ensemble des prairies et clôture sont en cours de finalisation. Le parc de matériel a été renouvelé et adapté aux nouveaux besoins. Quatre orientations ont été définies et des actions sont déjà entamées : 1/ Outil d'orientation du schéma génétique par une pépinière de reproducteurs. Véritable pépinière de reproducteurs à partir d'un cheptel de vaches de très bonne qualité génétique et sanitaire, la SEDAEL réalise la production de génisses et de taureaux de reproduction. 2/ Ferme de démonstration et d'expérimentation. L'exploitation sert de plate-forme de démonstration et d'expérimentation en partenariat avec les provendiers, les coopératives agricoles, les vétérinaires, l'ARP. 3/ Support de formation aux éleveurs L'exploitation sert de support de formation aux éleveurs et futurs éleveurs en liaison avec les centres de formation et en particulier le CFPPA de Saint Joseph. 4/ Station d'évaluation des performances des futurs reproducteurs mâles L'objectif est d'élever des futurs reproducteurs mâles issus des élevages des sélectionneurs dans un même milieu afin de les évaluer. Une première phase a été entamée par la visite de stations de testages en métropole. Le démarrage de la station d'évaluation initialement prévu pour 2007, a été décalé. Le Référentiel technico-économiques La constitution d'un référentiel technico-économique a été engagée par le CIRAD en 2003, en collaboration avec la SICAREVIA qui souhaite disposer d'un outil pérenne d'observation de l'évolution des coûts de production et de la rentabilité de l'activité bovine. Cette demande s'inscrit dans un contexte de coûts de production élevés où il faut pouvoir identifier les marges de progrès et trouver les niveaux de compensation financière nécessaires au maintien de la viabilité des exploitations. Il s'appuie sur 14 exploitations représentatives des différents types d'élevage. Il est alimenté à la fois par des visites régulières en exploitation et par le recueil de données disponibles auprès de différents organismes (Cerfa, Suager, EDE, DAF…). L'outil est complètement opérationnel et a été transféré à la SICAREVIA en 2007. La conditionnalité et la Charte des Bonnes Pratiques d'Elevages Cette démarche collective présente un double objectif : d'une part rassurer les consommateurs vis-à-vis des pratiques des éleveurs, et par conséquent de la qualité des
produits alimentaires issus de la filière bovine, et d'autre part, la CBPE est une démarche de progrès et d'accompagnement vers ces bonnes pratiques. La SICAREVIA souhaite qu'à moyen terme tous les éleveurs soient adhérents à cette démarche. Pour arriver à cela, le travail d'audit en élevage seul n'est pas suffisant. Formations et suivis réguliers seront nécessaires. Construction de hangars de stockage de fourrage sec Sur la période 1997-2007, 77 hangars ont été financés aux éleveurs de bovins viande, dont 5 sur l'année 2007.
III – STRATEGIE ET OBJECTIFS DU NOUVEAU PROGRAMME SECTORIEL Pour la période 2010 à 2020, cinq objectifs majeurs ont été identifiés : - Permettre le développement de la production et l'installation de nouveaux éleveurs par le maintien des aides publiques à la production bovine (POSEI France), - Maintenir le revenu des éleveurs et consolider les élevages existants par l'amélioration des performances techniques et technico-économiques et par la baisse des coûts de production, - Préserver l'environnement et en particularité la qualité de l'eau, - Maintenir un taux d'approvisionnement du marché avec de la viande locale à 30 %, pour ne pas être marginalisé, - Répondre aux attentes des consommateurs, particulièrement en terme de qualité des produits. Ce nouveau programme sectoriel pour 2010-2013 s'organise autour de 5 axes stratégiques :
- l'amélioration des performances en élevage : le programme prévoit la
participation de l'ODEADOM au financement de matériel d'élevage (balance, cornadis, pédiluve…),
- l'amélioration génétique des troupeaux, par la mise en œuvre de la
transplantation embryonnaire, par des aides au suivi de la reproduction et à l'acquisition de reproducteurs sélectionnés localement,
- la production de produits agricoles de qualité par la mise en œuvre d'une
démarche de certification conformité produit
- la recherche et développement : 2 axes de recherches sont prévus portant sur
l'optimisation de la gestion des ressources fourragères et l'étude des facteurs intervenant dans la fertilité des vaches. Le volet optimisation des ressources fourragères est porté par l'ARP. Il a pour objectif de gérer en temps réel les systèmes fourragers grâce à la mise au point d'un spectromètre portable permettant de prédire la qualité des biomasses fourragères et de mettre en place des itinéraires techniques innovants.
- l'encadrement et l'appui technique aux éleveurs.
Un financement de l'ODEADOM est sollicité à hauteur de 857.000 € sur 4 ans.
III – AVIS DU GROUPE LOCAL
Le Programme sectoriel bovins viande (2010-2013) a été présenté lors de la
CDOA du 29 septembre 2009.
La CDOA a donné un avis favorable pour l'ensemble du Programme sectoriel.
III - PROPOSITIONS DE L'OFFICE
Il est proposé de donner un avis favorable au Programme sectoriel bovins viande
(2010-2013) moyennant les remarques et les réserves suivantes :
- Le projet d'étude porté par l'ARP est particulièrement intéressant car la
problématique de la gestion et de l'optimisation des ressources fourragères est un facteur limitant auxquels sont confrontés l'ensemble des éleveurs de ruminants ultra-marins. En particulier, la phase de calibration de l'outil portatif et de recueil de données permettra l'acquisition de références qui pourront être utilisées dans les autres DOM et COM. C'est pourquoi l'ODEADOM propose d'intégrer cette étude au volet « assistance technique » du POSEI. Cette étude pourrait être menée par l'Institut de l'Elevage en lien avec l'ARP dans le cadre d'une convention tripartite ODEADOM-ARP-Institut de l'Elevage.
- Concernant les investissements dans les élevages, l'Office propose de ne pas
retenir les demandes d'aides à l'acquisition de pédiluves et de systèmes de traitement de l'eau. Par contre, l'Office propose de donner une suite favorable aux demandes d'aide à l'acquisition de matériel de contention, de pesée, de cornadis et de caillebotis (production de veaux de boucherie) en plafonnant l'aide à 19.000 €/an, à répartir entre ces différents équipements.
- L'amélioration génétique permet d'améliorer la productivité des élevages, c'est
pourquoi l'Office propose de donner une réponse favorable aux actions d'acquisition de reproducteurs sélectionnés localement, tout en faisant remarquer que certains DOM ont inscrits cette action dans la mesure structuration de l'Elevage du POSEI. L'Office donne également une réponse favorable au financement de la transplantation embryonnaire tout en plafonnant le nombre de transferts éligibles. Cette méthode de reproduction demande une grande technicité et doit être réservée à quelques animaux d'élite. Enfin l'Office maintien sa participation au suivi de la reproduction, action qui a porté ses fruits dans le programme précédent.
- L'Office apportera son soutien à la mise en œuvre d'une démarche de
certification conformité produit. Il est à noter que le soutien ne concernera que
la phase de mise en œuvre, soit les 3 premières années de la démarche. Par la suite, la démarche qualité doit générer une plus-value commerciale permettant de financer les contrôles de routine.
- La productivité numérique, c'est-à-dire le nombre de veaux sevrés par vache et
par an, constitue un des points faibles de l'élevage réunionnais. C'est pourquoi l'Office apportera son soutien à une étude de recherche développement sur les problématiques d'amélioration de la fertilité des vaches et la productivité au sevrage.
- Concernant l'encadrement, l'Office propose de maintenir sa participation à
l'encadrement technique des éleveurs en prenant en charge une partie du salaire de 2 ingénieurs, 2 techniciens, du responsable de la SEDAEL et du directeur de la SICAREVIA.
Les membres du Conseil d'administration
Ont donné un avis favorable au Programme sectoriel bovins viande (2010-2013) de la
Réunion tel que présenté dans le tableau ci-joint
CONSEILD'ADMINISTRATION DU 24-27 NOVEMBRE 2009
PROGRAMME SECTORIEL BOVIN VIANDE
Demande de la profession
Réponse de l'ODEADOM
Financements sollicités (en €)
Calendrier de réalisation
Programme des actions à financer
Amélioration des performances en élevage
Achat de matériel de pesée
Amélioration de la production de veau
40% du coût des investissements
Amélioration des bâtiments par cornadis et libre service
Amélioration sanitaire par pédiluve et traitement de l'eau
Amélioration génétique des troupeaux
40% du coût aide plafonnée à 550 € par
Aide à la transplantation embryonnaire
TE (6 TE en 2010 et 8 ensuite)
Aide au suivi de la reproduction
2500 vaches suivies par an
30% du coût des reproducteurs. Aide
limitée à 1140 €/taureau et 250
Aide à l'achat de génisses et taureaux reproducteurs
€/femelle respectant un cahier des
charges agréé DAF
Production de produits agricoles de qualité
Démarche Certification Conformité produit
60% du coût de la mise en œuvre de la
Actions de Recherche-Développement
à insérer dans le POSEI dans le cadre
Mise au point d'outil d'analyses portable
d'une convention IE-ARP
Fertilité des vaches et productivité au sevrage (étude)
50% du coût de l'étude
Encadrement et appui technique
Soutien spécifique Contrat Progrès Elevage
Accompagnement technique à la production de reproducteurs
2 techniciens à 40 k€/an + 2 ingénieurs à
Accompagnement à la gestion de l'exploitation
Accompagnement à l'optimisation de l'alimentation des animaux
Acc. Technique pour réalisation infrastructures et bâtiments
Mise en œuvre Charte des bonnes pratiques d'élevage
Coordination - directeur technique
16% d'un poste de directeur à 70 k€/an
Responsable de l'exploitation SEDAEL
16% d'un poste de technicien à 40 k€/an
I – PRESENTATION DE LA FILIERE BOVINE . 4
11 - Les éleveurs réunionnais et leurs cheptels bovins . 4 12 - La SICAREVIA et ses adhérents . 5 13 - La production de viande à la Réunion et le marché. 6 14 – Les partenaires. 8 15 – Les indicateurs de l'état de la production. 8
151 - Résultats des contrôles de croissance dans les élevages allaitants: . 8 152 – les premiers indicateurs STELA . 9 153 - Résultats des contrôles de croissance dans les élevages engraisseurs . 10 154 – Audit sanitaire réalisé par le GRDSBR. 10 155 – Le réseau de références Réunion. 11
16 - Les principaux plans d'actions en cours . 12
161 – Les actions de recherche et développement du CIRAD. 12 162 – Le plan sanitaire d'assainissement . 13 163 – L'environnement . 14
17 - Les soutiens publics à la filière allaitante réunionnaise. 15
II – BILAN DU PROGRAMME 2007-2009 . 16
31 – Les actions de fonctionnement et d'investissements. 16
311 - Aide à l'Insémination Artificielle . 16 312 - Aide à la transplantation embryonnaire . 16 313 - Aide à la Production de Taureaux Reproducteurs . 17 314 - Aide au Suivi de Reproduction . 17 315 – Equipement des élevages en cornadis . 17
32 – L'encadrement de la filière . 18
331 - Aide à l'encadrement de la filière . 18 332 - La relance de la SEDAEL. 19 333 - Le Référentiel technico-économiques. 19 334 – La conditionnalité et la charte des Bonnes Pratiques d'Elevages . 19
III – SYNTHESE ET DIAGNOSTIC GLOBAL. 20
IV – OBJECTIFS et LEVIERS pour la filière . 21
41 - Cinq objectifs majeurs identifiés . 21 42 - Les leviers proposés par la SICA-REVIA . 21
V – PROPOSITIONS pour le programme 2010-2012. 25
AXE 1 : Amélioration des performances en élevage . 25 AXE 2 : Amélioration génétique des troupeaux . 29 AXE 3 : aide à la production de produits agricoles de qualité . 32 AXE 4 : Actions de recherche et développement . 33 AXE 5 : Encadrement et appui technique . 34
VI – ACTION TRANSVERSALE ARP…………………………………………….………43
VII – RECAPITULATIF financier général du programme 2010-2013……………….…….56
L'évolution de la filière allaitante réunionnaise, et plus particulièrement du groupement de producteurs SICAREVIA, sur les cinq dernières années est marquée par cinq indicateurs forts :
le nombre d'adhérents en activité est passé en cinq ans de 263 à 323, soit une progression de 23%,
le nombre de vaches en production et de broutards commercialisés ont progressé respectivement de 26% et 38%,
le tonnage de viande commercialisé progresse de 17% et surtout celui des bovins « pays » « Pays » (nés, élevés et abattus à la Réunion) augmente de 32% sur cette période.
Dans une approche plus globale, l'ensemble de la filière allaitante regroupant 1 794 détenteurs de bovins en 2008, connaît plutôt une période de stabilité en terme d'effectifs d'animaux et de production commercialisée. Une évolution lente vers plus de professionnalisme, puisque le nombre de détenteurs de bovins est passé de 2 434 à 1794 entre les années 2005 et 2008.
Cet élevage de plus en plus professionnel affiche des résultats techniques en progression, comme par exemple les croissances des animaux. Par contre, d'autres éléments sont moins positifs comme les paramètres de reproduction et le taux de mortalité des veaux. On constate une grande hétérogénéité des performances entre les élevages et les marges de progrès sont importantes.
Améliorer la productivité des élevages et maîtriser les coûts de production, tels sont les deux principaux enjeux pour la filière bovin viande pour les prochaines années.
La production locale couvre à peine 30% du marché globale de la viande bovine et près de 45% pour les viandes fraîches et réfrigérées. On peut raisonnablement penser que cette filière possède encore un potentiel de développement.
Nénamoins, le contexte de ce développement sera plus difficile que par le passé, avec :
Une exigence de plus en plus forte de professionnalisme (conduite d'élevage, gestion, respect
de la réglementation),
Un contexte économique difficile marqué par de très fortes hausses des intrants,
La nécessité de maîtriser le prix de vente aux consommateurs, d'être plus performant dans la commercialisation et plus innovant dans la transformation des produits.
Pour réussir ce pari, l'ARP et de la SICAREVIA propose un programme d'actions détaillé dans ce document, couvrant la période 2010-2013. Ces deux acteurs majeurs de la filière (l'association AREB n'étant plus en activité) demande le soutien de l'ODEADOM pour les accompagner dans ce projet afin répondre aux problématique de l'élevage allaitant réunionnais.
Ce Programme Sectoriel 2010-2013 se décline en cinq axes stratégiques :
Amélioration des performances en élevages,
Amélioration génétique des troupeaux,
Démarche de production de produits agricoles de qualité,
Actions de recherche-développement,
Encadrement et appui technique.
I – PRESENTATION DE LA FILIERE BOVINE
11 - Les éleveurs réunionnais et leurs cheptels bovins
En 2008, le cheptel réunionnais destiné à la filière viande compte 27 638 bovins, parmi lesquels 8 119 mâles et 19 638 femelles. Le nombre de détenteurs actifs enregistré est de plus de 1794.
Evolution du nombre de bovins viande et du nombre de cheptels détenteurs :
Evolution
2000/2008
Total bovins viande
22 607 24 328 27 878 27 638
Dont femelles 15 271 16 812 19 463 19 519
Nombre de Cheptels actifs
Le nombre de bovins dans les troupeaux allaitants n'a pas progressé au cours des quatre dernières années, après une phase de croissance continue de 23 % entre les années 1995 et 2005.
Le nombre de détenteurs est par contre en forte diminution, et plus particulièrement le nombre d'éleveurs détenant moins de 5 animaux. Par conséquent, la taille moyenne des cheptels a quasi doublé pour passer de 8 à 15 bovins entre 2000 et 2008.
Evolution du nombre déclarants ADMCA et PAB
Nombre de bénéficiaires
Nombre de têtes primées
Pour l'ADMCA, depuis 2005, on constate une baisse légère du nombre d'éleveurs demandeurs et un maintien du nombre d'animaux primés, après une phase de croissance forte entre 2000 et 2005. L'éligibilité des génisses à l'ADMCA depuis 2002 n'explique qu'une partie de la progression.
Pour le dispositif Prime à l'Abattage, le nombre d'éleveurs bénéficiaires se situe autour de 300 lors les trois dernières campagnes. Le nombre d'animaux primés continue à progresser. Au cours de l'année 2008, 83% des animaux abattus ont fait l'objet d'une demande de PAB.
Les surfaces fourragères
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 TOTAL
Créations prairies
Reprises prairies
Depuis 1995,
4 132 ha ont été défrichés et mis en valeur par des prairies pour les filières bovines
(viande et lait). La filière bovin viande utilise environ 70 % de ces surfaces fourragères. Selon la
dernière étude de l'AGRESTE datée de 2007, la surface fourragère (prairies plantées, naturelles et
parcours) s'élève à 10 941 ha, soit près de 25% de la SAU
12 - La SICAREVIA et ses adhérents
La SICA-REVIA a été créée le 06/12/1979, par 19 éleveurs naisseurs et engraisseurs avec pour objectifs la commercialisation, le transport et la transformation de tous produits carnés et de promouvoir plus particulièrement la production bovine. Elle a été agrée groupement de producteurs par le Ministère de l'Agriculture en date du 02/07/1982, sous le numéro 974-51-851. Elle est de plus reconnue en tant qu'Organisation de Producteurs dans le secteur bovin depuis le 16/12/2002. A ce titre, la SICA REVIA est chargée du développement des élevages bovin viande sur l'île de la Réunion, et de la commercialisation des animaux maigres et gras.
La SICA-REVIA aujourd'hui
La SICA REUNION VIANDE, située au Centre d'Allotement de Mon Caprice – 97432
Ravine des Cabris, exerce son activité sur l'ensemble du département de la Réunion.
Elle regroupe au 31/12/08 :
213 éleveurs naisseurs et naisseurs-engraisseurs avec 6 545 vaches en production,
95 éleveurs engraisseurs – 3000 places de bâtiments,
15 ateliers de veaux de boucherie.
Le groupement représente
84 % des abattages totaux sur l'Ile (total : 1 816 tec). Actuellement la
taille moyenne d'un élevage naisseur est de 31 vaches allaitantes et celle d'un engraisseur, de 36
bovins engraissés par an. Les ateliers comptent également 435 places de veaux de boucherie.
La production de broutards est essentiellement faite sur un mode extensif, car peu de pâturages sont mécanisables. Le Plan d'Aménagement, ainsi que le classement des Hauts de l'Ile en territoire rural de développement prioritaire (TRDP), défini par le décret n° 94-1139 du 26/12/1994 ont permis l'orientation de cette zone (au-dessus de 600 m d'altitude) vers la production fourragère et l'élevage bovin naisseur. La disponibilité en sous produits de la canne à sucre ainsi que le potentiel herbager et l'irrigation ont permis l'engraissement de ces broutards, sur la zone littorale.
Les trois grands objectifs opérationnels de la SICAREVIA sont :
L'Organisation de la production de broutards (élevages naisseurs) et l'allotement en vue de l'engraissement,
La Création et la gestion des installations, le suivi technique auprès des éleveurs,
L'Abattage et la mise en marché de la production.
2 - Développement de l'élevage adhérents à la SICAREVIA
Nombre de vaches allaitantes
Nombre de broutards
Nombre d'éleveurs
éleveurs de veaux de boucherie
Nombre d'éleveurs totaux
De plus en plus de producteurs adhérents à la SICA-REVIA
Depuis l'année 2004, le
nombre d'éleveurs naisseurs a augmenté de
55% ; ainsi, 76 nouveaux
éleveurs naisseurs ont commencé à produire. La filière allaitante bénéficie aujourd'hui d'une
dynamique d'installation et de confiance. Pour l'activité d'engraissement, le nombre d'éleveurs en
activité se stabilise autour de 100 et devrait à nouveau progresser en 2009 suite à l'installation de
nouveaux ateliers actuellement en cours. Si on ajoute les éleveurs de veaux de boucherie au nombre de
15, la SICA-REVIA regroupe aujourd'hui près de
323 éleveurs actifs.
Un cheptel en croissance et les broutards commercialisés
En l'espace de cinq ans,
le nombre de vaches allaitantes en production a fortement augmenté de
26% (+ 1 291) et surtout au cours de l'année 2008 avec une croissance de
9 % (+ 540). Cette forte
progression s'explique par l'ouverture du Groupement à de nouveaux éleveurs naisseurs et leurs
entrées en production progressive. Cette croissance devrait se poursuivre en 2009.
Le
nombre de broutards commercialisés, destinés à l'engraissement et à l'élevage, a quant à lui
progressé
de 38% sur la même période. On observe également une forte progression en 2008 (+ 598
animaux). Ces ventes ne comptabilisent que les broutards provenant des élevages naisseurs. Les
éleveurs naisseurs-engraisseurs, au nombre de 32 et regroupant 1230 vaches, vendent leurs animaux
directement à l'abattoir. Cette forte progression est le fruit du travail de développement engagé sur le
terrain depuis plusieurs années.
13 - La production de viande à la Réunion et le marché
Le tableau suivant illustre l'évolution de la production et de la consommation locale depuis 1995 :
Gros bovins + veaux
2008 2008/00 2008/04
Consommation apparente
(importation + production locale)
Production locale
Part de la production locale (en %)
Unité : tonne équivalent carcasse (tec)
La consommation et importation
Depuis 2002, on a observé une reprise de la consommation de viande bovine à la Réunion,
alors que cette viande subissait depuis 1995, le contre coup des crises successives de l'ESB (maladie de la vache folle). Les consommateurs ont retrouvé confiance dans la viande de bœuf à la Réunion. En 2004, la consommation apparente (importation + production locale) a dépassé son niveau de l'année 1995. Cette progression depuis 2000 (+47%) profite à la fois à l'importation de viande (+ 56%) et à la production locale (+25%)
Néanmoins, avec une progression démographique proche de 1,5% par an, la consommation
par habitant diminue légèrement d'année en année selon la même tendance observée en métropole.
La production locale
Après une croissance de 9% entre 2005 et 2007, la production locale a marqué un léger recul
par une baisse de l'activité d'abattage en 2008 (- 99 tec, soit -5%). Deux éléments majeurs sont à l'origine de cette baisse : l'impact du cyclone Gaméde, survenu en février 2007 qui avait causé la mort de plus de 300 veaux, et à une hausse sans précédent des principaux intrants que sont les céréales et les engrais (+50%). Face à cette forte augmentation des coûts de production, l'ARIBEV a décidé la mise en place d'un dispositif de compensation pour les éleveurs, financé pour partie par le POSEI et pour partie par une augmentation des prix de ventes aux GMS. Ces prix ont ainsi augmenté de 1,30€/ kg au plus fort de la crise. Ce mécanisme a bien sûr permis aux éleveurs de passer cette période difficile, mais a certainement pénalisé les ventes.
La production commercialisée par la SICAREVIA
Gros bovins + veaux
2008 2008/00 2008/04
Production locale
Production SICA-REVIA GB
1042 1 185 1366 1 482 1 424
+ 41% + 17%
Part SICAREVIA/product. locale %
La production commercialisée par la SICAREVIA a progressé de 41% depuis 2000 et le
groupement couvre 84% de la production locale.
« 2008 une année particulière ». Le tonnage de viande commercialisé en 2008 par la SICA-REVIA a
diminué de 5 % (gros bovin + veau). Par contre, fait important, les abattages des bovins « Pays » (nés,
élevés et abattus à la Réunion) continue de progresser (+ 3%) en 2008 et affichent une croissance de
32% depuis 2004. Ces bovins « Pays » sont issus des troupeaux des éleveurs naisseurs adhérents.
Evolution Abattage Gros Bovin - Poids Total/Poids PAYS
1 600 0001 500 0001 400 000
e 1 300 000
s
s 1 200 000
rc 1 100 000
a 1 000 000
800 000700 000600 000
14 – Les partenaires
Le développement de l'élevage bovin s'appuie sur de nombreux partenaires :
l'Interprofession : l'ARIBEV (Association Réunionnaise Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes) et le FODEBO (Fond de développement de l'Elevage Bovin), à laquelle la SICAREVIA est partenaire,
la Fédération Réunionnaise des Coopératives Agricoles (FRCA),
l'Association Réunionnaise Pastoralisme (ARP),
le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement à la Réunion (CIRAD Réunion),
le Groupement Régional de Défense Sanitaire du Bétail de la Réunion (GDS),
les Provendiers, URCOOPA et SANDERS,
les partenaires financiers institutionnels : la Communauté Européenne, l'Etat et les collectivités locales, Région Réunion et Département de la Réunion,
le syndicat de race Limousine,
les services publics : DAF, DSV, ASP,….
les organismes bancaires.
Les partenaires en aval :
SICA VIANDE PAYS,
SICA CENTRALE FRAIS
15 – Les indicateurs de l'état de la production
Au-delà du nombre d'éleveurs, du nombre de vaches en production ou du tonnage produit, nous disposons d'éléments chiffrés pour évoluer l'état de la filière, ces difficultés, ces points forts et points faibles, et bien sûr les zones de progrès.
151 - Résultats des contrôles de croissance dans les élevages allaitants:
Même si ils ne concernent qu'une partie des élevages, les suivis réalisés par le service « contrôle de performances » du SUADER-EDE permettent de dégager des indicateurs significatifs de l'évolution des performances techniques des élevages allaitants.
Résultats du contrôle de performance réalisé dans les élevages allaitants :
Nb d'élevages naisseurs suivis
Intervalles vêlage-vêlage IVV
Près de 100 élevages et plus de 4200 vaches participent à ce suivi en 2008, regroupant 60% du troupeau allaitant des adhérents SICAREVIA. L'évolution du critère « Intervalles vêlage-vêlage », entre 2001 et 2008, n'indique pas de réelle amélioration des performances de reproduction du troupeau allaitant. Ce domaine est toujours un point faible.
La croissance des veaux mâles
GMQ en g/j
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Les performances des veaux sont mesurées par le Gain Moyen Quotidien à l'âge de 120 jours, constituant un indicateur de capacité d'allaitement de la mère, et le GMQ à l'âge de 210 jours traduisant le potentiel de croissance du veau de la naissance au sevrage (développement musculaire et squelettique). La progression de ces deux critères pour les veaux mâles, est spectaculaire. Entre 2002 et 2008, la croissance des veaux à progressé de 150 g/ jour (+19%) à l'âge de 120 jours, puis de 195g/jour à l'âge de 210 jours (+25%). Une meilleure maîtrise de l'alimentation, une complémentation et une prophylaxie adaptée expliquent pour partie ces bons résultats. La marge de progrès est néanmoins encore grande et l'hétérogénéité trop importante.
152 – les premiers indicateurs STELA
Une première analyse des mouvements d'animaux dans la base de données STELA sur l'année 2008, a permis de calculer quelques indicateurs significatifs. Par contre, ces données ne sont pas complètes car elles n'incluent que 194 élevages naisseurs :
Indicateurs techniques
Année 2008
Nombre de vache moyen
Age moyen des vaches
Productivité moyenne
Intervalles VV moyen
Taux de primipare
Mortalité des jeunes animaux
Mortalité globale
Ces indicateurs confirment clairement deux problématiques majeures dans les troupeaux allaitants :
la reproduction et le fécondité des vaches : l'Intervalle Vêlage-Vêlage moyen est trop élevé et
devrait se situer autour de 380 jours,
la mortalité des jeunes animaux (moins de 300 jours) est trop élevé.
153 - Résultats des contrôles de croissance dans les élevages
engraisseurs
Evolution des résultats techniques des engraisseurs adhérents
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
2002/2008
Taurillons
1007 1 031 1 043 1 068
Poids carcasse froid
Génisses
Poids carcasse froid
La progression des croissances, observée dans les troupeaux allaitants, n'est pas aussi
flagrante. Pour les deux catégories, jeune bovin et génisse, les résultats ont néanmoins progressé depuis 2002.
L'amélioration de la croissance (GMQ) est plus importante pour les femelles (+12%) que pour
les mâles (+7%). L'alimentation, la génétique des animaux, mais aussi le bien être des animaux, sont les principaux facteurs qui influencent ces performances. Dans tous ces domaines, des marges de progrès existent.
La moyenne poids carcasse des jeunes bovins devrait baisser dans les années à venir pour
répondre aux exigences des transformateurs et distributeurs.
154 – Audit sanitaire réalisé par le GRDSBR
L' «
Audit sanitaire des filières bovines de la Réunion des maladies non réglementées les plus notables et de leurs impacts en exploitation bovine», commandité par le Conseil Général, a été réalisé par le GRDSBR en 2006. Les conclusions de cet audit sont plutôt rassurantes, car l'analyse des différentes données sanitaires place la Réunion dans une bonne moyenne par rapport aux cheptels européens. Parmi les informations ainsi restituées, on retiendra entre autres :
Un taux de mortalité annuel de près de 6% (toutes races et toutes classes d'âges confondues), soit légèrement supérieur à la métropole, mais dont 12% sont dues aux hémoparasitoses (piroplasmoses) que les éleveurs métropolitains connaissent très peu ;
Les mortalités sont de moins en moins dues à des causes infectieuses ; presque toujours autant à des accidents (15%) et de plus en plus à de la misère physiologique (épuisement, entretien insuffisant) ;
Un taux d'avortements étonnamment faible (beaucoup d'éleveurs semblent ne pas constater ou oublier de déclarer leurs avortements), régulièrement imputables à des causes infectieuses (chlamydiose, néosporose, BVD) ;
Des indicateurs de prévalence en IBR, paratuberculose et BVD, qui montrent la présence endémique de ces maladies et leur très faible impact clinique.
Cet audit aura donc permis de disposer d'un véritable référentiel sanitaire et de montrer la marche à suivre pour améliorer ce qui peut l'être. Ainsi, suite à cet audit, la SICAREVIA s'est engagée, avec l'appui du Conseil Général, dans un plan d'assainissement des maladies IBR, Paratuberculose et BVD.
155 – Le réseau de références Réunion
Les premiers résultats du réseau Elevages Réunion bovin viande, sur l'année 2007, ont délivré quelques enseignements très intéressants, en particulier sur les coûts de production, la variabilité de certains postes de charges entre éleveurs. Ces indicateurs développés dans ce réseau permettent de plus la comparaison avec les indicateurs de métropole.
Nous en avons retenus quelques uns pour illustrer la situation de l'élevage allaitant à la Réunion :
production brute
de viande vive en
du kilo vif (€)
La décomposition du coût de production d'un kilo de poids vif dans un élevage naisseur : comparaison Réunion/Métropole.
Frais financiers: +21%
Frais vétérinaires: +144%
Production de fourrages: +12%
Autres charges opérationnelles:+55%
Autres charges de structure: +62%
Bâtiments et matériels: +85%
Concentrés et fourrages achetés: +127%
Que retenir ? - les performances techniques sont très hétérogènes, comme l'illustre la variabilité du paramètres « production brute de viande vive en kgv par vache », - Les coûts de production mesurés à la Réunion sont biens supérieurs à ceux de Métropole.
16 - Les principaux plans d'actions en cours
A l'issue de l'Assemblée Générale de la SICAREVIA du 13 juin 2008, et compte tenue du contexte économique et de la nécessité de maîtriser le prix de vente aux consommateurs, les principaux acteurs du développement de la filière allatainte que sont le SUADER-EDE, le CIRAD, l'ARP, la SICAREVIA et les provendiers, ont convenu de porter ensemble le grand défi :
D'améliorer la production des élevages bovin viande
De maîtriser les coûts de production
Ainsi, chaque organisme a réaffirmé son implication dans le développement de la filière et qu'il souhaitait apporter à ce projet ses compétences :
SUADER-EDE : A partir de ses missions, contrôle de performances et suivi de l'indentification, le
SUADER-EDE assurera un suivi technico économique coordonné par secteur avec les autres partenaires et de ce fait à l'optimisation globale de l'exploitation.
CIRAD Réunion : Réalisera de la recherche appliquée en élevage sur les analyses des fourrages, sur
les facteurs déterminants la fécondité, la fertilité et la productivité numérique au sevrage, sur la mise en place d'un outil d'aide à la décision.
ARP: Assurera un suivi des exploitations pour une meilleure optimisation des ressources fourragères
et la reconduite d'essai de production de maïs ensilage.
SICA REVIA : Réalisera un suivi technico économique coordonné par secteur avec les autres
partenaires. Participera à l'optimisation globale de l'exploitation.
PROVENDIERS : Réaliseront un suivi technico économique coordonné par secteur avec les autres
partenaires, participeront aux réflexions liées à l'optimisation de l'alimentation
161 – Les actions de recherche et développement du CIRAD
Le programme de recherche et de développement CIEEL (Conduite Intégrée à l'échelle des Exploitations et des filière d'Elevage) conduit par le CIRAD Elevage et concernant les problématiques de la filière allaitant se décline en :
Variation de la qualité des ressources
Ressources et efficience
Impact agronomique de la fertilisation organique des prairies naturelles
technico-économique des
élevages : diagnostic des
Risques nutritionnels et sanitaires dans les élevages bovins allaitants
contraintes (CIEEL-1)
Diagnostic multifactoriel des contraintes zootechniques et sanitaires d'origine multifactorielle et prévention sanitaire en élevage
Dynamiques économiques,
Bilans énergétiques des élevages
environnementales et sociales
dans les exploitations et les
Matrices de comptabilité élevage
filières d'élevage
Le premier projet initié suite à la table ronde de l'AGO SICAREVIA 2008 se nomme STELA
(Suivi Technico-économique des Elevages Allaitants). C'est une base de données technico-économique sur les élevages bovins viande (naisseurs, naisseur-engraisseurs et engraisseurs) de l'île de la Réunion. Cette base de donnée rassemble l'ensemble des informations disponibles dans les élevages (342 élevages au total) adhérents à la SICAREVIA :
les mouvements des animaux (entrées, sorties) disponibles à l'EDE (IPG, SIBOVAL),
les vêlages, les IA: disponibles à l'EDE (SIBOVAL),
la croissance pondérale: disponibles à l'EDE (SIBOVAL) et à la SICAREVIA (poids au sevrage),
les rendements carcasses et prix des transactions: disponibles la SICAREVIA,
les évènements sanitaires, disponibles au GRDSBR,
des informations sur les modes de conduite de l'exploitation (pratiques d'élevage), collectées par le CIRAD,
des informations sur l'efficience économique et environnementale (charges et marges, bilans énergétiques .),
Un système d'information géographique (SIG) est couplé à STELA pour associer aux données "troupeaux" et "animal" des informations spatialisées sur la gestion des parcelles (chargement) et les ressources fourragères (biovolume et valeur alimentaire des fourrages), disponibles au CIRAD et à l'ARP.
Les données permettront :
d'établir un référentiel technico-économique sur l'élevage bovin viande, naisseur et engraisseur (typologie des performances zootechniques et des résultats économiques)
d'établir un diagnostic des contraintes à la production (analyse des facteurs de risque associés à ces contraintes comme l'infertilité par exemple)
de calculer des indicateurs zootechniques et économiques pertinents permettant un suivi facilité de l'exploitation
d'élaborer et restituer régulièrement des bilans technico-économiques aux éleveurs
d'élaborer des programmes de formation destinés aux éleveurs et adaptés au contexte local
162 – Le plan sanitaire d'assainissement
Depuis l'année 2007, avec l'appui du Conseil Général, la SICAREVIA s'est engagée dans un
plan d'assainissement des maladies IBR, Paratuberculose et BVD. Ce plan fait suite à l' «
Audit sanitaire des filières bovines de la Réunion (maladies non réglementées) », commandité par le Conseil Général et réalisé par le GRDSBR en 2006.
Ainsi, plusieurs orientations ont été prises et avec l'appui du Conseil Général, la SICAREVIA
a décidé de suivre en tout points les recommandations émises. Certaines actions auront des effets immédiatement perceptibles ; il en va ainsi de :
1/ Généralisation de la
Charte Sanitaire d'Introduction, visant à apporter le maximum de
garanties sanitaires pour les animaux importés, par le biais de mesures incitatives,
2/ Généralisation de la
Charte de Bonnes Pratiques d'Elevage à tous les éleveurs,
3/ Plan quinquennal d'assainissement de l'IBR, et reconnaissance officielle des statuts : A cette
fin, tous les animaux de plus de un an des cheptels naisseurs ont été dépistés, et des plan de gestion seront adaptés à chaque élevage ;
4/ Plan de contrôle et d'assainissement paratuberculose: Dépistage de tous les animaux de plus
de 18 mois des cheptels sélectionneurs, fournisseurs de reproducteurs ; mise en place de plan de gestion adaptés.
5/ Mise en place de garanties complémentaires vis-à-vis de la BVD (animaux « garantis non
Cet engagement fort est un réel pari sur l'avenir, un investissement à long terme dont les
retombées attendues devraient être cependant assez rapides. Ce premier plan d'assainissement prévu pour une durée de 5 ans représente un coût important pour le Conseil Général et la SICAREVIA. Ainsi, sont financées pour partie des frais d'analyses, des frais de prélèvement (hors déplacement), des actes de vaccination (hors déplacement), des visites d'achat et rebouclages, Pour la SICAREVIA, le coût annuel est proche de 50 000 €.
Aujourd'hui, les résultats sont encourageants mais demeurent encore insuffisants pour garantir
un véritable assainissement.
163 – L'environnement
La SICAREVIA a entrepris une collaboration étroite avec le service Environnement de la FRCA. Cette collaboration vise à prendre en compte : -- les aspects environnementaux -- les aspects réglementaires -- les aspects énergie solaire et biomasse.
Une enquête menée par le FRCA au sein des élevages des coopératives animales a mis en évidence le besoin réel de mise aux normes, de mise à jour du dossier ICPE, des capacités de stockage et d'actualiser des plans d'épandages.
Ainsi, plusieurs actions sont menées :
la mise aux normes des bâtiments d'élevage et le programme DEXEL : peu d'éleveurs ont aujourd'hui entrepris la démarche « dexel ». A la vue de la vétusté des bâtiments et de leur manque de fonctionnalité, les éleveurs choisissent la plus part du temps dans le cas d'augmentation de quotas, de reconstruire du neuf. D'autres, pour des raisons de rapidité de procédure, ne demandent pas de financement. On constate en effet une amélioration très nette des installations,
Les plans d'épandage : malgré le fait que la grande majorité des éleveurs adhérents soit sous le régime RSD, nous les incitons à mettre à jour leur plan d'épandage. A la date d'aujourd'hui, 20 dossiers ont été traités par la FRCA,
Les bilans énergétiques dans les exploitations : les premiers bilans ont été réalisés en 2009, et ont permis d'adapter la méthode « planète » à la situation réunionnaise,
Les déchets d'origines agricoles,
L'appui dans les projets de construction de bâtiments agricoles,
Des missions d'ordre plus général sont aussi confiées à la FRCA. On peu nommer :
la veille réglementaire,
la localisation géographique des élevages,
la gestion de l'espace agricole au travers du SAR, des STOT et des PLU,
les chartes agricoles,
le préparation et suivi des mesures environnement et des cadres du FEADER,
17 - Les soutiens publics à la filière allaitante réunionnaise
Trois fonds financent à la Réunion le développement de la filière allaitant :
Le programme POSEI France,
Le programme FEADER (Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural) pour la période 2007/2013,
Le Conseil Général (fonds propres),
Le programme POSEI France
les primes animales : l'aide au développement et au maintien des cheptels allaitants (ADMCA) et la prime à l'abattage (PAB)
Les aides à l'importation des animaux reproducteurs,
Le Régime Spécifique d'Approvisionnement (RSA),
La structuration de l'élevage (ARIBEV).
Le programme FEADER (Europe)
Equipements : aide à la mécanisation des exploitations agricoles, à la création des retenues collinaires individuelles,
Foncier : soutien aux travaux d'améliorations foncières et création, reprise et équipements de prairies.
Elevage : création, aménagement des bâtiments d'élevage, et investissements en matière de maîtrise des pollutions dues aux effluents d'élevage,
l'ICHN (Indemnité Compensatoire des Handicaps Naturels) est une mesure essentielle à la Réunion. Classée en zone de montagne sèche, la plupart des élevages naisseurs bénéficient de cette aide.
les MAE (Mesures Agro-Environnementales)
Le aides du Conseil Général (fonds propres)
Des dispositifs d'aides aux éleveurs de bovin en matière sanitaire sont opérationnels. Ainsi,
dans le cadre de la mise en œuvre d'un plan de lutte contre les maladies bovines non réglementaires (IBR, Paratuberculose et BVD), sont subventionnées les actes de dépistages, des vaccinations (hors frais de déplacement des vétérinaires). D'autre part, les actes d'autopsie sont subventionnés à hauteur de 50% pour tous les éleveurs.
Soutiens financiers obtenus en 2007 par la filière viande bovine
Montant
2008
Structuration de l'Elevage (Exigence Cœur Pays)
Importation de reproducteur bovin
Prime à l'abattage PAB (filière viande et lait)
II – BILAN DU PROGRAMME 2007-2009
Le Programme Sectoriel bovin viande, validé en novembre 2006 pour la période 2007-2009, est donc dans sa dernière année d'application. Dans ce programme sectoriel, la SICA-REVIA avait mis l'accent sur trois axes et l'ODEADOM avait alors choisi d'apporter sa participation aux actions suivantes :
pour l'amélioration génétique des élevages naisseurs : aide à la transplantation embryonnaire et au suivi de la reproduction,
pour les investissements dans les élevages : aide à l'acquisition de reproducteurs et à l'équipements en cornadis,
et l'aide à l'encadrement de la filière.
Toutes ces actions ont contribué au développement de la filière bovine.
On peut légitimement regretter les changements en cours de programme (disparition de l'aide à l'IA) et surtout le période de « flou » dans la mise en œuvre des programmes d'actions 2008 et 2009. Les retards pour les signatures des conventions pour ces deux années ont été préjudiciables, car ont engendré une moindre appropriation du programme par les éleveurs.
31 – Les actions de fonctionnement et d'investissements
Regardons maintenant une à une, les actions de ce programme.
311 - Aide à l'Insémination Artificielle
Nb de femelles inséminées
Nb de femelles aidées
Nb d'éleveurs utilisateurs
L'objectif du Programme Sectoriel 2007/2009 était de parvenir à 700 femelles inséminées en
2007. Avec 744 femelles inséminées, soit 106% du prévisionnel, le bilan était donc positif. Cette technique avait été utilisée par 77 éleveurs (38 % des éleveurs naisseurs).
312 - Aide à la transplantation embryonnaire
Nb d'embryons posés
Nb d'éleveurs utilisateurs
Cette technique novatrice permet la multiplication rapide de génisses à haut potentiel
génétique et une sélection de vaches mères à taureaux, avec une meilleure sécurité sanitaire. Elle présente surtout l'avantage que l'animal issu de la transplantation naisse à la Réunion.
Pour sa première année de mise œuvre, l'action « aide à la transplantation embryonnaire »
aura été peu sollicitée, car la finalisation de la convention ODEADOM n'est intervenue qu'en novembre 2008. Par contre, il faut noter que sur les 7 embryons posés, il y a 5 naissances.
313 - Aide à la Production de Taureaux Reproducteurs
Nb de taureaux ayant
bénéficiés de l'aide
L'utilisation de taureaux reproducteurs en monte naturelle est la technique la plus simple et la
plus rapide pour la diffusion du progrès génétique. Particulièrement adaptée aux techniques d'élevages des troupeaux allaitants, un renouvellement régulier de ces reproducteurs est le garant d'une amélioration qualitative du cheptel local.
En 2008, la SICA-REVIA a fourni à ces adhérents 33 jeunes taureaux reproducteurs de
première main, éligibles à l'aide ODEADOM. Ce chiffre est bien inférieur à l'objectif du programme (60). L'année 2009 devrait connaître une vraie progression, puisque sur les six premiers mois de l'année, 28 taureaux ont déjà été commercialisés.
314 - Aide au Suivi de Reproduction
La productivité numérique, c'est-à-dire, le nombre de veaux sevrés par vache et par an, est un
des points faibles de l'élevage allaitant réunionnais et doit progresser dans les années à venir. Cette augmentation de productivité passe par un contrôle de la reproduction des animaux.
Nb de femelles suivies
Nb de femelles aidées
L'objectif du Programme Sectoriel était d'atteindre 2 100 femelles suivies en 2008. Avec 2 466 femelles suivies sur l'année 2008, cette technique est de plus en plus utilisée par les éleveurs. Ce dispositif d'aide est donc un succès.
315 – Equipement des élevages en cornadis
Nb d'éleveurs concernés
Cette action a consisté à la mise en place cornadis dans le cadre d'aménagement de bâtiment
ou de plate forme d'alimentation existants. Le cornadis est un outil indispensable à la bonne conduite d'un troupeau allaitant. Il permet d'améliorer la complémentation, les soins aux animaux.
Sur les années 2007 et 2008, près de 400 places ont été installées par les éleveurs. Ce niveau
de réalisation est légèrement inférieur au prévisionnel (500 sur 2 ans). L'alimentation a été identifiée comme le premier facteur de progrès possible chez une majorité d'éleveurs. Ce type d'investissement répond parfaitement à cette problématique.
32 – L'encadrement de la filière
331 - Aide à l'encadrement de la filière
L'arrivée d'un nouveau directeur en janvier 2004, puis le renouvellement de deux techniciens en avril 2004, a permis de construire une nouvelle équipe technique aux services des adhérents. L'équipe a été augmentée d'un responsable d'exploitation SEDAEL en janvier 2005 et d'un technicien supplémentaire en novembre 2006.
Chaque technicien a pour charge : -
le suivi technique, suivi technico-économique d'élevages allaitants et d'ateliers d'engraissement : alimentation (production fourragère et complémentation), conduite de la reproduction, gestion de l'exploitation, ….
De plus, certains sont spécialisés dans des domaines précis : -
deux techniciens ont en charge le suivi des ateliers de veau de boucherie,
un technicien est spécialisé en amélioration génétique (conseil accouplement, sélection des reproducteurs, conduite….),
un technicien est spécialisé dans l'accompagnement technique pour la réalisation des infrastructures et bâtiments d'élevage,
un ingénieur en ½ poste, chargé du suivi économique des troupeaux, du développement et de la gestion des programmes de développement.
un ingénieur pour 0,25 ETP est chargé de l'animation du référentiel technico-économique, développé par le CIRAD,
le directeur technique.
L'encadrement technique des éleveurs naisseurs et engraisseursIl implique 313 élevages en 2008. Ses missions de base consistent à un suivi technique et technico-économique, à la gestion de la production. Depuis 2000, 97 nouveaux élevages naisseurs ont intégré le groupement. L'accompagnement de ces éleveurs prend des formes variées : valorisations des ventes et productions d'indicateurs, bilan de lot, analyse des résultats, suivi de trésorerie, étude prévisionnelle, définition de stratégie…
Cet accompagnement va s'orienter vers plus d'appui technico-économique collectif, plus de partenariat avec les autres acteurs agissant chez les éleveurs. L'équipe technique va s'attacher à sensibiliser les éleveurs engraisseurs à la réglementation, notamment la mise aux normes des bâtiments d'élevage et la tenue d'un registre d'élevage.
L'animateur section reproducteursAvec l'objectif de développer la production de reproducteurs, cet appui consiste à apporter des conseils pour la sélection des animaux destinés à la reproduction dans l'ensemble des troupeaux, des conseils à la conduite d'élevage des reproducteurs. Un technicien est responsable de la gestion de la production et du suivi des animaux reproducteurs mis en pension.
Le veau de boucherieLe développement de la production de veaux de boucherie, issus des élevages laitiers, s'illustre par l'installation de 15 ateliers et la production de 95 tonnes de viande en 2008. Il a pu se réaliser grâce des techniciens spécialisés pour la formation des éleveurs et l'appui technique efficace. Même si cette filière connaît quelques difficultés depuis 2 ans, le bilan reste très positif.
332 - La relance de la SEDAEL
Depuis janvier 2005, la SEDAEL a commencé son projet de réorientation afin de structurer
l'approvisionnement en reproducteurs à destination de la filière bovine allaitante réunionnaise et de servir de support de formation aux agriculteurs et aux stagiaires des organismes de formation. Plus 320 reproducteurs de race pure ont déjà été re-introduits en juillet 2005 et 2006. En parallèle, ont été construites 15 plates-formes d'alimentation. Des travaux de reprise de l'ensemble des prairies et clôture sont en cours de finalisation. Le parc de matériel a été renouvelé et adapté aux nouveaux besoins. Quatre orientations ont été définies et des actions sont déjà entamées :
1/ Outil d'orientation du schéma génétique par une pépinière de reproducteurs.
Véritable pépinière de reproducteurs à partir d'un cheptel de vaches de très bonne qualité génétique et sanitaire, la SEDAEL réalise la production de génisses et de taureaux de reproduction.
2/ Ferme de démonstration et d'expérimentation.
L'exploitation sert de plate-forme de démonstration et d'expérimentation en partenariat avec les provendiers, les coopératives agricoles, les vétérinaires, l'ARP.
3/ Support de formation aux éleveursL'exploitation sert de support de formation des éleveurs et futurs éleveurs en liaison avec les centres de formation et en particulier le CFPPA de Saint Joseph.
4/ Station d'évaluation des performances des futurs reproducteurs mâlesL'objectif est d'élever des futurs reproducteurs mâles issus des élevages des sélectionneurs dans un même milieu afin de les évaluer. Une première phase a été entamée par la visite de stations de testages en métropole. Le démarrage de la station d'évaluation initialement prévu pour 2007, a été décalé.
333 - Le Référentiel technico-économiques
La constitution d'un référentiel technico-économique a été engagée par le CIRAD en 2003, en
collaboration avec la SICAREVIA qui souhaite disposer d'un outil pérenne d'observation de l'évolution des coûts de production et de la rentabilité de l'activité bovine. Cette demande s'inscrit dans un contexte de coûts de production élevés où il faut pouvoir identifier les marges de progrès et trouver les niveaux de compensation financière nécessaires au maintien de la viabilité des exploitations. Il s'adosse sur 14 exploitations représentatives des différents types d'élevage. Il est alimenté à la fois par des visites régulières en exploitation et par le recueil de données disponibles auprès de différents organismes (Cerfa, Suager, EDE, DAF…). L'outil est complètement opérationnel et a été transféré à la SICA-REVIA en 2007.
334 – La conditionnalité et la charte des Bonnes Pratiques d'Elevages
Cette démarche collective présente un double objectif : rassurer les consommateurs vis-à-vis des pratiques des éleveurs, et par conséquent de la qualité des produits alimentaires issus de la filière bovine. Et d'autre part, la CBPE est une démarche de progrès et d'accompagnement vers ces bonnes pratiques.
La SICA-REVIA souhaite qu'à moyen terme tous les éleveurs soient adhérents à cette démarche. Pour arriver à cela, seul le travail d'audit en élevage n'est pas suffisant. Formations et suivis réguliers seront nécessaires. Danns le cadre d'un CCP, cette chartes prend encore plus d'importance, puisqu'elle est le socle de base de cette démarche.
III – SYNTHESE ET DIAGNOSTIC GLOBAL
Le CONSTAT
La filière allaitante à la Réunion se caractérise par :
un cheptel allaitant stable en effectif,
un nombre de détenteurs de bovins de moins en moins important, mais de plus en plus
d'éleveurs professionnels,
une production de viande « pays » en constante augmentation,
des performances techniques (alimentation, reproduction, sanitaire) et économiques très
hétérogènes, avec des marges de progrès importantes,
Le marché local :
la production locale couvre à peine 30 % des besoins de l'île en viande bovine, mais près de
près de 45% des besoins en viande fraîche.
améliorer la productivité des élevages et maîtriser les coûts de production face à un soutien
public qui va aller en diminution et une demande de maîtrise des prix de vente aux
un cheptel reproducteurs qui doit continuer à s'améliorer,
des ateliers d'engraissement en pleine mise aux normes et une exigence de bien être animal,
en un mot, des éleveurs plus professionnels, plus rentables,
une exigence des distributeurs à un produit plus régulier, homogène et plus transformés,
une exigence du consommateur à plus de traçabilité, de qualité et paradoxalement de prix bas.
Les principaux leviers définis par la filière pour atteindre ces objectifs sont développés dans la partie
IV de ce document.
IV – OBJECTIFS et LEVIERS pour la filière
41 - Cinq objectifs majeurs identifiés
Pour la période 2010 à 2020, cinq objectifs majeurs ont été identifiés :
Permettre le développement de la production par le maintien des aides publiques à la production
bovine (POSEI France) et l'installation de nouveaux éleveurs,
Maintenir le revenu des éleveurs et consolider les élevages existants par l'amélioration des
performances techniques et technico-économiques et la baisse des coûts de production,
Préserver l'environnement et en particularité la qualité de l'eau,
Maintenir un taux d'approvisionnement du marché de la viande locale à 30 %, pour ne pas être
Répondre aux attentes des consommateurs, particulièrement en terme de qualité des produits.
42 - Les leviers proposés par la SICA-REVIA
Les plans d'actions à mettre en place pour atteindre ces objectifs vont se concentrer autour de deux axes de travail :
L'amélioration des performances techniques et technico-économiques.
La baisse des coûts de production.
Regardons la déclinaison, par type de production, des programmes d'actions que la filière souhaite mettre en œuvre et poursuivre.
421 – Les élevages naisseurs
L'alimentation : améliorer la production fourragère et la complémentation
La gestion raisonnée des prairies : fertilisation adaptée aux besoins de la plante,
rotation, parcellaire,…La mise au point d'un outil d'analyses portable permettant la prédiction de la qualité des fourrages en temps réel est une étape importante.
Disposer d'équipement permettant la gestion de la complémentation par l'utilisation
Amélioration génétique des troupeaux naisseurs
Soutenir la production de reproducteurs mâles et femelles améliorateurs, produits
localement (nés, adaptés et sélectionnés à la Réunion),
Soutenir l'introduction et la diffusion de techniques de sélection « innovatrices » : la
transplantation embryonnaire et le suivi de la reproduction,
Mettre en place une station d'évaluation des futurs reproducteurs mâles.
Amélioration du statut sanitaire
La poursuite de l'assainissement des maladies dites non réglementées que sont l'IBR,
la Paratuberculose et la BVD,
La lutter contre la mortinatalité et la mortalité des veaux,
Disposer d'équipements permettant le soin des animaux tels que les pédiluves et de
systèmes de bascule-contention,
Trois actions de recherche-développement en collaboration étroite avec le CIRAD ont été identifiées pour répondre aux problématiques que rencontre aujourd'hui les éleveurs. Ces actions nous semblent essentielles :
L'optimisation de la gestion raisonnée des prairies : la mise au point d'un outil
d'analyses portable,
L'amélioration de la fertilité : l'identification du niveau et de la variabilité individuelle
de l'anoestrus post-partum chez les vaches allaitantes (durée et facteurs de variations),
L'amélioration de la productivité au sevrage : identification des causes de la
mortinatalité et de la mortalité des veaux,
Le financement demandé pour ces études permettrait de couvrir pour partie les coûts d'exploitation comme les coûts d'analyse, l'acquisition d'instruments et de matériels ou les frais de personnel.
422 – Les élevages engraisseurs et de veaux de boucherie
Pérenniser les unités d'engraissement,
« Conforter les unités existantes pour plus de viabilité économique »
Mettre aux normes environnementales les bâtiments d'élevage,
Amélioration des performances des élevages d'engraissement :
Améliorer la production fourragère, l'indice de consommation et l'autonomie
Maîtriser les problèmes sanitaires,
Améliorer le bien être animal : le logements des animaux, la litière, l'abreuvement
(qualité de l'eau),
Amélioration de la qualité des produits
Meilleure finition des carcasses.
Homogénéité des poids et conformation.
422 – Les élevages de veaux de boucherie
Amélioration des performances des élevages de veaux de boucherie :
Améliorer le confort des animaux, les conditions d'hygiène et la pérennité des ateliers
d'engraissement par l'équipement en caillebotis béton et cornadis et barrière inox,
Maîtriser les problèmes sanitaires,
Améliorer le bien être animal : le logements des animaux et l'abreuvement (qualité de
323 - Pour toutes les productions
Formation et démonstration
La SEDAEL doit devenir un outil de formation et une ferme de démonstration pour les
éleveurs en activité et les jeunes qui souhaitent s'installer en production bovine.
Poursuivre la mise en place du référentiel technico-économique,
Disposer de références techniques et technico-économique, d'indicateurs individuels
324 – Encadrement et appui technique
L'équipe technique se compose aujourd'hui d'un directeur technique, d'un responsable d'exploitation SEDAEL, de 3 techniciens et 3 ingénieurs. Cette équipe devrait être renforcé d'un nouveau technicien au regard de l'évolution du nombre d'adhérents.
Fort de rassembler plus de 320 éleveurs, nombre en augmentation de 23% depuis 5 ans, la SICAREVIA estime légitime une augmentation du nombre de postes financée par l'ODEADOM. Plusieurs éleveurs anciennement adhérents à l'AREB ont rejoint notre groupement au cours des deux dernières années. Il serait alors légitime que le financement non utilisé par l'AREB au cours du précédent programme, soit conservé par la filière.
Ainsi, dans le cadre de ce Programme Sectoriel pour la période 2010/2012, la SICA-REVIA sollicite une subvention à l'appui technique pour 1 ETP directeur technique, 1 ETP responsable SEDAEL, 4,2 ETP techniciens, et 2,2 ETP ingénieurs (prise en charge partielle des frais de personnel).
325 - La commercialisation
L'objectif vise à maintenir à plus de 30 % la part de marché de la viande pays, par :
développant les ventes en restauration collective,
confortant la part de marché boucherie traditionnelle,
améliorant la valorisation par une offre plus large (développer les produits transformés),
mettant plus en avant les produits pays au sein de la grande surface et communiquer
d'avantage sur le bœuf « pays »,
en rassurant le consommateur sur les conditions d'élevages par la mise en place de démarche
326 – Les démarches qualité pour la filière viande bovine
Un des principaux enjeux de l'agriculture d'aujourd'hui est de répondre aux attentes du consommateur, particulièrement en terme de qualité et de traçabilité.
Pour répondre à ces objectifs, la SICAREVIA s'est engagée dans trois démarches complémentaires : la mention légale « produit pays réunion», la démarche Viande Bovine Française et la démarche « Certification de Conformité Produit ».
Les démarches de traçabilité
La mention légale «
Produit Pays Réunion » : la SICAREVIA est depuis 2007, agréé pour
l'utilisation des termes « produit pays » pour l'ensemble des produits commercialisés (carcasses de
gros bovin, de veaux, de cervidés, ovins et caprins).
La démarche
Viande Bovine Française a été initiée en 2009. Cette démarche, mise en place par
l'INTERBEV, et qui sera contrôlée localement par OCTROI, permet de communiquer dans les points
de vente sur des caractéristiques non « réglementaires » tels que l'élevage de provenance (nom éleveur
et commune), race, durée de maturation,….
Une démarche qualité
La démarche Certification de Conformité Produit (CCP) permet une valorisation de la qualité distincte du produit, permet de communiquer sur des pratiques d'élevage, par exemple, et sur une qualité du produit bien spécifique. C'est aussi et surtout une démarche de progrès. La SICAREVIA s'est engagée en 2009, en partenariat avec l'organisme de certification OCTROI, dans cette démarche.
Les axes retenus pour le programme 2010-2013
La qualité d'une viande bovine concerne à la fois la régularité et l'homogénéité des carcasses
(poids, note de gras), la tendreté de la viande et la saveur. La mise en marché d'un produit irrégulier sur ce plan pénalise le niveau de consommation. La qualité d'une viande bovine est le résultat d'un processus qui concernent tous les acteurs de la filière. Des études ont montré que les éléments qui avaient le plus d'impact sur la qualité gustative étaient les suivants :
1. La maturation des viandes, 2. Les conditions de la réfrigération et du ressuyage des viandes, 3. Les conditions d'abattage, 4. L'alimentation des animaux, surtout en finition, 5. La race de l'animal,
La qualité de la viande, rendue dans la cuisine du consommateur, résulte de l'accumulation d'une série de bonnes pratiques à tous les niveaux, qu'un seul maillon faible peut compromettre. L'approche de la qualité ne peut donc être que collective, partagée entre tous les acteurs de filière.
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, la SICAREVIA a décidé de s'engager dans une
démarche de qualité « Certification Conformité Produit » avec l'appui de l'organisme de certification OCTROI, afin de conforter la production de Bœuf Pays et de démarquer cette production locale par rapport aux viandes d'importation.
Le calendrier de la mise en œuvre de cette démarche de certification s'établit en trois phases : -
L'élaboration du référentiel et sa validation,
La certification initiale,
Les contrôles de surveillance.
V – PROPOSITIONS pour le programme 2010-2012
AXE 1 : Amélioration des performances en élevage
Action 1.1 – Soutien à l'achat de matériel de pesée et contention
Maître(s) d'œuvre
Eleveurs adhérents
Fournisseurs de matériels d'élevage
Améliorer les conditions de travail de l'éleveur, le
Objectifs de l'action
confort des animaux, la gestion de l'alimentation et de
Soutien financier à la mise en place de bascule-
contention. Coût d'une bascule-contention : 5 000 €.
Taux de participation demandé : 40 %.
Les éleveurs transmettent aux groupements les factures
acquittées. Ces investissements font alors l'objet d'une
GMQ des ateliers d'engraissement
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
80 000 €
32 000 €
32 000 €
48 000 €
48 000 €
AXE 1 : Amélioration des performances en élevage
Action 1.2 – Soutien à l'achat de cornadis et de libre service
Maître(s) d'œuvre
Eleveurs adhérents
Fournisseurs de matériels d'élevage
Améliorer les conditions de travail de l'éleveur, le
Objectifs de l'action
confort des animaux, la gestion de l'alimentation et de
Soutien financier à la mise en place de cornadis et
barrière « libre service ». Coût par place: cornadis =
100€ ; libre service = 30€. Taux de participation
demandé : 40 %.
Les éleveurs transmettent aux groupements les factures
acquittées. Ces investissements font alors l'objet d'une
Poids de carcasse des éleveurs ayant fait l'acquisition
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
44 000 €
17 600 €
17 600 €
26 400 €
26 400 €
AXE 1 : Amélioration des performances en élevage
Action 1.3 – Soutien à l'achat de pédiluve et traitement de l'eau
Maître(s) d'œuvre
Eleveurs adhérents
Fournisseurs de matériels d'élevage
Améliorer les conditions d'hygiène, la qualité de l'eau,
Objectifs de l'action
prévenir et réduire les problèmes de boiterie
Soutien financier à la mise en place de pédiluve et de
système de traitement de l'eau. Coût par pédiluve =
480€ ; système de traitement de l'eau (filtration et traitement de l'eau) = 700€. Taux de participation
Les éleveurs transmettent aux groupements les factures
acquittées. Ces investissements font alors l'objet d'une
Résultats d'analyses d'eau
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
66 400 €
26 560 €
26 560 €
39 840 €
39 840 €
AXE 1 : Amélioration des performances en élevage
Action 1.4 – Soutien à la filière Veau de Boucherie
Maître(s) d'œuvre
Eleveurs adhérents
Fournisseurs de matériels d'élevage
Améliorer le confort des animaux, les conditions
Objectifs de l'action
d'hygiène et la pérennité des ateliers d'engraissement
de veaux de boucherie
Soutien financier à la mise en place de cornadis inox et
caillebotis béton. Coût du cornadis par place = 250€ ;
coût du caillebotis par place = 120€. Taux de
participation demandé : 40%.
Les éleveurs transmettent aux groupements les factures
acquittées. Ces investissements font alors l'objet d'une
Tonnage de veau commercialisé
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
111 000 €
44 400 €
44 400 €
66 600 €
66 600 €
AXE 2 : Amélioration génétique des troupeaux
Action 2.1 – Soutien à la Transplantation Embryonnaire
Maître(s) d'œuvre
Eleveurs adhérents
Technicien transplantation
Permettre la multiplication rapide de génisses à haut
Objectifs de l'action
potentiel génétique et une sélection de vaches mères à
taureaux, avec une meilleure sécurité sanitaire
Soutien financier aux éleveurs pratiquant la
transplantation embryonnaire (TE). Coût par
transplantation : 550 € (embryon + synchro +pose).
Taux de participation demandé : 40 %.
Les éleveurs transmettent les factures acquittées des
transplantations réalisées.
Nombre de bovins nés de transplantation embryonnaire
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
148 500 €
59 400 €
59 400 €
89 100 €
89 100 €
AXE 2 : Amélioration génétique des troupeaux
Action 2.2 – Soutien au suivi de reproduction
Maître(s) d'œuvre
Eleveurs adhérents
SUADER-EDE / Vétérinaires praticiens
Consiste à un suivi des gestations et à la mise en place
de traitements adaptés, permet une meilleure maîtrise
Objectifs de l'action
de la conduite de l'élevage ; remédier aux problèmes
Soutien financier aux éleveurs pratiquant le suivi de
reproduction. Coût par animal suivi : 12 €. Taux de
participation demandé : 40%.
Le SUADER/CIA et les vétérinaires transmettent aux
groupements un état des suivis réalisés chez les
Nb de veaux nés par vache présente dans les cheptels
utilisateurs du suivi
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
120 000 €
48 000 €
48 000 €
72 000 €
72 000 €
AXE 2 : Amélioration génétique des troupeaux
Action 2.3 – Soutien à l'achat de reproducteurs produits localement
Maître(s) d'œuvre
Eleveurs adhérents
Herd-book, UPRA, EDE
Mettre à disposition des éleveurs des
Objectifs de l'action
reproducteurs mâles et femelles adaptés, nés et
Soutien financier versé à l'acheteur de reproducteurs.
Coût par reproducteurs mâles : 3 800 € et par femelle :
1 800 €. Taux de participation demandé : 30 % dans la
limite de 1140 € par mâle et 250 € par femelle.
La SICA-REVIA transmet les factures acquittées.
Performances aux sevrages des élevages ayant fait
l'acquisition de reproducteurs
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
1 480 000 €
328 000 €
328 000 €
1 152 000 €
1 152 000 €
AXE 3 : aide à la production de produits agricoles de qualité
Action 3.1 – Soutien à une démarche Certification Conformité Produit
Maître(s) d'œuvre
SICAREVIA et ses éleveurs adhérents
Organisme de certification OCTROI
Mise en place d'un système de traçabilité et assurant
le respect des normes d'authenticité et de
Objectifs de l'action
commercialisation. Certification initiale et contrôle de
Soutien financier versé à la SICAREVIA pour
l'élaboration et la mise en œuvre d'une Certification
Conformité Produit. Taux de participation demandé :
SICAREVIA transmet les factures acquittées des
Etat d'avancement du projet
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
65 000 €
39 000 €
39 000 €
26 000 €
26 000 €
AXE 4 : Actions de recherche et développement
Action 4.2 – Actions de recherche-développement
Maître(s) d'œuvre
Etude de recherche-développement sur les
Objectifs de l'action
problématiques d'amélioration de la fertilité des vaches
et de la productivité au sevrage
Soutien financier versé à la SICAREVIA pour la mise
en œuvre d'étude de recherche et développement. Taux
de participation demandé : 50 %.
SICAREVIA transmet les factures acquittées.
Paramètres et facteurs de variations identifiés
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
80 000 €
40 000 €
40 000 €
40 000 €
40 000 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Action 5.1 – Dispositif de soutien spécifique Contrat Progrès Elevage
Maître(s) d'œuvre
SUADER-EDE, ARP, GDS, Provendiers, Vétérinaire,
Banque, CERFrance
Améliorer la coordination du suivi technique entre les différents partenaires. Amélioration des performances
Objectifs de l'action
technico-économiques des éleveurs ayant des
Rencontre trimestre des différents partenaires par
secteur géographique. Dispositif permettant le repérage
des éleveurs dont les performances techniques et
économiques sont inférieures à la moyenne ; audit et
définition d'un plan d'action et suivi.
Personnel technique de la SICAREVIA
Tonnage de gros bovin et veaux abattus
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
120 000 €
48 000 €
28 800 €
19 200 €
72 000 €
72 000 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Action 5.2 – Accompagnement technique à la production de reproducteurs
Maître(s) d'œuvre
SUADER-EDE, UPRa, Herd-book
Amélioration des performances techniques et
Objectifs de l'action
économiques par l'amélioration génétique des
Apporter un conseil pour la sélection des animaux
destinés à la reproduction, d'accouplement (IA) et
à la conduite d'élevage des reproducteurs
Personnel technique de la SICAREVIA
Nombre de reproducteurs produits
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
228 000 €
91 200 €
54 720 €
36 480 €
136 800 €
136 800 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Action 5.3 – Accompagnement à la gestion de l'exploitation
Maître(s) d'œuvre
Centres de gestion, organismes bancaires
Amélioration des performances techniques et
Objectifs de l'action
technico-économiques. Permettre l'installation des
nouveaux éleveurs dans de meilleures conditions
Dispositif de suivi rapproché comprenant :
prévisionnel de trésorerie, approche globale,
stratégie d'investissements et plan de financement
Personnel technique de la SICAREVIA
Tonnage de gros bovin et veaux abattus
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
302 000 €
120 800 €
72 480 €
48 320 €
181 200 €
181 200 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Action 5.4 – Accompagnement à l'optimisation de l'alimentation des animaux
Maître(s) d'œuvre
ARP, Provendiers, SUADER-EDE
Améliorations performances. techniques
(croissance, IC), économiques (marge sur coût
Objectifs de l'action
alimentaire), augmentation des volumes produits,
amélioration de la qualité des produits (finition
des carcasses), maîtrise des coûts de production.
Appui auprès des éleveurs : production fourragère,
stratégie alimentaire (besoin/dispo), rationnement
et calcul de coût de revient
Personnel technique de la SICAREVIA
Tonnage de gros bovin et veaux abattus
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
276 000 €
110 400 €
66 240 €
44 160 €
165 600 €
165 600 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Action 5.5 – Accompagnement technique pour la réalisation des infrastructures
et bâtiments d'élevage
Maître(s) d'œuvre
Amélioration des performances techniques, du
Objectifs de l'action
bien être animal et des conditions de travail,
maîtrise des effluents d'élevages
Lors de la construction d'une infrastructure,
apporter à l'éleveur : les solutions techniques les
plus adaptées, plan de financement et son suivi,
éléments réglementaires
Personnel technique de la SICAREVIA
Nombre de projets suivis
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
126 000 €
50 400 €
30 240 €
20 160 €
75 600 €
75 600 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Action 5.6 – Mise en œuvre de la charte des bonnes pratiques (CBPE)
Maître(s) d'œuvre
Accroître la qualité de la production, la sécurité
Objectifs de l'action
alimentaire des produits. Permettre la mise en
place de la démarche CCP
L'application de la Charte des Bonnes Pratiques
d'Elevage aux éleveurs permet de mettre à la
disposition de tous les éleveurs un outil technique
leur permettant de faire le point sur le
fonctionnement de leur élevage et d'améliorer les
Personnel technique de la SICAREVIA
Nombre d'éleveurs engagés et adhérents
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
60 000 €
24 000 €
14 400 €
36 000 €
36 000 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Action 5.7 – Coordination – Directeur technique
Maître(s) d'œuvre
Objectifs de l'action
Développement de la production de bœuf pays
Encadrement des équipes techniques et
commerciales, relations avec les acteurs de la
filières, animation du CA et AGO, gestion du
Personnel technique de la SICAREVIA
Tonnage de gros bovin et veaux abattus
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
300 001 €
120 000 €
72 000 €
48 000 €
180 001 €
180 001 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Action 5.8 – Responsable de l'exploitation SEDAEL
Maître(s) d'œuvre
CIRAD, ARP, Provendiers, SUADER-EDE, GDS,
Outil au service de la filière : fourniture de
Objectifs de l'action
reproducteurs, essais, démonstrations et
Gestion de l'exploitation, mise en place d'essai de
démonstration et formation des éleveurs
Personnel technique de la SICAREVIA
Nombre de reproducteurs produits
FINANCEMENT
Référence du cadre financier (éventuellement)
180 001 €
72 000 €
43 200 €
28 800 €
108 001 €
108 001 €
AXE 5 : Encadrement et appui technique
Récapitulatif des postes SICAREVIA
Encadrement et appui technique
Dispositif de soutien spécifique Contrat Progrès
Accompagnement technique à la production de
Accompagnement à la gestion de l'exploitation
Accompagenement à l'optimisation de l'alimentation
des animaux
Accompagnement technique pour la réalisation des
infrastructures et bâtiments d'élevage
Mise en œuvre de la Charte des Bonnes Pratiques
Coordination - directeur technique
Responsable de l'exploitation SEDAEL
Total Axe 5
Source: http://test.odeadom.fr/wp-content/uploads/2009/12/rapport-ps-bovins-viande-reunion2010-2013-diffuse.pdf
The Spam Scramble A Trend Micro White Paper Ever-Growing Spam Volumes Demand a New Approach to Email Security August 2010 Learn about new antispam best practices and the hybrid solution with the power of two THE SPAM SCRAMBLE EVER-GROWING SPAM VOLUMES DEMAND A NEW APPROACH TO EMAIL SECURITY I. INTRODUCTION
04/09/2009 Cellule interministérielle de communication QUESTIONS / REPONSES CONCERNANT LA GRIPPE A (H1N1) 2009 I) LE VIRUS A(H1N1) 2009, LES TRAITEMENTS, LA VACCINATION 9 Qu'est ce que la grippe ? Que sont les virus grippaux ? La grippe est une infection respiratoire aiguë, très contagieuse, due aux virus Influenzae. Les virus grippaux se répartissent entre différents types : A, B et C. Les virus A et B sont à l'origine des épidémies saisonnières mais seul le virus A peut être responsable de pandémies. Le virus C occasionne des cas sporadiques. Les virus grippaux se caractérisent par leurs fréquentes mutations.