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EnquêtE sur la
santé dEs hommEs
fréquentant des lieux
de drague HSH à Genève
et dans ses environs
Groupe sida Genève Enquête sur la santé des hommes fréquentant des lieux de drague HSH à Genève et dans ses environs
Les actions HSH du Groupe sida Genève
Le Groupe sida Genève mène depuis 2008 des
actions de santé auprès des hommes qui ont des
relations sexuelles avec d'autres hommes ( HSH ).
Au travers de ces projets, le Groupe sida Genève
entend favoriser la prise en compte d'une santé
masculine dans les stratégies de lutte contre le sida
auprès des HSH. L'action de proximité dévelop-
pée auprès de ce public cible doit permettre aux
hommes qui ont des relations sexuelles avec
d'autres hommes d'agir favorablement sur leur
santé, notamment vis-à-vis du VIH et des IST. Le
Groupe sida Genève, dans sa mission de lutte
contre les discriminations, est aussi très attaché à
la sensibilisation du public, en l'occurrence sur la
réalité de la diversité sexuelle, afin de favoriser la
non-stigmatisation des hommes qui ont des rela-
tions sexuelles avec d'autres hommes.
Groupe sida Genève Enquête sur la santé des hommes fréquentant des lieux de drague HSH à Genève et dans ses environs
Il s'agit au travers de cette enquête de donner des informations objectives sur la
santé des hommes qui fréquentent des lieux de drague ( ou lieux extérieurs de
rencontre et de consommation sexuelle ). Peu d'enquêtes sur la santé des gays
ont jusqu'à maintenant été mené dans ces espaces. L'enquête représente une
possibilité d'explorer également la santé des hommes ayant des relations sexuel-
les avec d'autres hommes qui ne fréquentent pas ou peu les espaces identitaires
gays « traditionnels » ( associations, commerces, internet, etc. ). Il s'agit également
pour le Groupe sida Genève de mieux appréhender les besoins des hommes ren-
contrés et d'adapter son action dans le temps.
Comment ?
Qui a répondu ?
L'enquête repose sur la diffusion d'un auto-questionnaire, admi- Il y a 89 répondants. Leur moyenne d'âge est de 47 ans. 75 %
nistré du 28 juillet 2009 au 21 octobre 2009, dans quatre lieux des répondants ont entre 35 et 54 ans. 50 % sont célibataires
de drague où se déroulent les actions de prévention du Groupe ou seuls. 48 % sont en couple et 2 % sont veufs. 83 % sont sa-
sida Genève. Deux lieux sont sur le canton de Genève ( un parc lariés ou retraités, 10 % sont au chômage, 3,5 % sont à l'AI et
et une plage ), un lieu est situé en France voisine et le dernier, autant travail ent sans être déclarés. Parmi eux, 95 % ont une
une aire d'autoroute, se trouve sur le canton de Vaud. Toutes assurance maladie. Les répondants se définissent à 14,5 %
les personnes rencontrées durant cette période ( n = 204 ) se sont comme hétérosexuels, à 30 % comme bisexuels et 53 % comme
vu proposer de participer à l'enquête. Plus de 4 personnes sur homosexuels ( 2 % de non réponses ). Ils sont 65,5 % à résider
10 ont accepté d'y participer ( 44 % ). Une femme a été rencon- en Suisse ( 34,5 % en Haute Savoie en France ). 47 % sont de
trée, mais étant la seule de l'échantillon, nous avons décidé de nationalité suisse, 40 % sont français ( 13 % autres ).
ne pas prendre en compte son questionnaire. En revanche, une 7,5 % sont séropositifs au VIH ( 2.5 % déclarent en revanche ne
personne transgenre fait partie de l'échantillon. Le nombre de pas connaître leur statut sérologique ). 4 % ont une hépatite B
questionnaires recueillis est différent en fonction du lieu d'action. chronique ( 11 % ne savent pas ). Concernant la vaccination
Néanmoins, nous n'avons pas relevé de différences significatives contre l'hépatite B, un répondant sur deux est vacciné. 1 % des
dans l'analyse des données en fonction du lieu de recueil.
répondants ont une hépatite C ( 15 % ne savent pas ) et 2,5 % ont
Les résultats de l'enquête seront communiqués aux hommes suivi un traitement contre le VHC.
rencontrés sur les lieux d'actions.
17 % sont consommateurs réguliers ou occasionnels de produits
psycho-actifs et/ou médicaments ( viagra ). Les produits les plus
consommés sont : alcool ( consommé par 76.4 % des répondants ),
poppers ( 29.2 % ), cannabis ( 23.6 % ), viagra ( 11.2 % ), cocaïne
( 10.1 % ), héroïne ( 2.2 % ) et amphétamines/ecstasy ( 2.2 % ).
Un premier constat est celui d'une surreprésentation des hommes bi-sexuels et hétérosexuels dans cette enquête comparativement aux autres enquêtes sur la santé des gays/HSH. Pour comparaison, les répondants de l'étude Gay Survey de 2007 et du Projet Santé Gaie à Genève étaient respectivement à 80,8 % homo, à 16,5 % bi et à 0,3 % hétéro ( 87 %, 12 %, 1 % pour la seconde ). Cette surreprésentation des bisexuels et hétérosexuels est-elle le témoin d'une sous représentation dans les autres enquêtes sur la santé des gays/HSH ?
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CE quE lEs hommEs
pEnsEnt dE lEur santé
Les répondants s'estiment en grande majorité satisfaits de leur De plus, si l'accès aux soins est jugé facile par la majorité des
santé ( 83 % de « satisfait » à « très satisfait », graph. 2 ), de leur répondants ( 89 %, graph. 4 ), 11 % le jugent difficile. Près de 50 %
qualité de vie ( 71 % de « bonne » à « très bonne», graph. 1), et de des répondants sont prêts à s'investir dans la lutte contre le sida
leur vie sexuelle ( 82 % de « plutôt satisfait » à « satisfait », graph. 3 ). ( graph. 5 ). Cette information n'infirme-t-elle pas l'idée que les
Toutefois, 1/6 des personnes se déclarent peu satisfaites de hommes gays se sentent de moins en moins concernés pour
leur santé ( 13 % de « pas satisfait » et « ni satisfait ni insatisfait », cette cause ? Le potentiel de mobilisation semble important.
graph. 2 ) et de leur vie sexuelle ( 16 % de « plutôt insatisfait » et
« insatisfaits », graph. 3 ).
Opinion sur sa qualité de vie
bonne qualité de vie
2%
mauvaise qualité de vie
très bonne qualité de vie
ni bonne, ni mauvaise
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Satisfaction par rapport
par rapport à sa santé
à sa vie sexuelle
Opinion par rapport
à l'accès aux soins
plutôt insatisfait
Envie de participer activement
à la lutte contre le sida
plutôt satisfait
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la disCrimination,
EnjEu du quotidiEn
20 % estiment être parfois discriminés et 4,5 % l'être régulière- quotidienne, professionnelle et relationnelle ( graph. 7 ). Préci-
ment ( les hommes hétérosexuels déclarent ne jamais avoir été sons que les discriminations vécues dans le cadre de relations
discriminés ).
sexuelles sont rapportées uniquement par des personnes sé-
Pour les 22 personnes se sentant discriminées, l'orientation ropositives. Seulement 44 % des répondants ( n = 86 ) déclarent
sexuelle arrive bien avant les autres causes de discriminations être proches d'une personne séropositive ou vivant avec une
( 70 %, graph. 6 ). Quant aux circonstances où elles sont vécues, hépatite. 8 fois sur 10 ( n = 38 ), cet e personne est un ami. 2 fois
cela se répartit plus équitablement entre les situations de vie sur 10, cette personne est le conjoint, un parent ou un collègue.
Causes des discriminations
Dans les relations
Dans les relations
Orientation sexuelle
Dans la vie quotidienne
Du point de vue des discriminations, il est à retenir un phénomène de sérophobie qui concerne le rejet de personnes séropositives dans le cadre des relations intimes. Ne faudrait-il pas considérer qu'un enjeu existe dans notre société concernant la visibilité des personnes séropositives ?
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sExualité
Et liEux dE draguE
71 % des répondants ont eu des relations sexuelles avec pé- Sur le plan de la gestion des risques, 90 % des répondants dé-
nétration dans les six derniers mois ( n = 84 ). Par ailleurs, on clarent avoir recours, à des fréquences différentes, au préservatif
observe que la déclaration d'identité sexuelle ne correspond pas ( 48 % l'utilisent « tout le temps », 42 % l'utilisent de manière non
toujours à l'idée que l'on se fait des pratiques qui y sont asso- systématique, graph. 9 ) ( n = 86 ). Ces données sur la sexualité,
ciées ( graph. 8 ).
ainsi que celles sur le recours au dépistage et à la PEP, Prophy-
laxie Post Exposition ( voir page 10 ), montrent que les hommes
rencontrés semblent avoir majoritairement intégré une certaine
logique de réduction des risques sexuels.
Types de relations
selon l'orientation sexuelle
Fréquence d'utilisation
majorité du temps
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Concernant l'évocation du statut sérologique avec ses parte- 82 % des répondants disent fréquenter des lieux de drague à des
naires sexuels, on relève peu de différence entre le fait d'évo- fins de consommation sexuelle ( n = 83 ). Les lieux les plus fré-
quer son propre statut et d'évoquer celui de son partenaire. Une quentés ( régulièrement ou parfois ) sont : les saunas, les plages
majorité des hommes déclare ne jamais évoquer, ou alors que et les parcs ou aires d'autoroute ( à en moyenne 70 % ), viennent
rarement, la question du statut sérologique ( graph. 10 ).
ensuite les sites Internet et les soirées ( à plus de 40 % ), et finale-
ment les sex-clubs et toilettes publiques ( env. 30 % ).
Comparaison entre l'évocation
de son statut sérologique avec
l'évocation de celui du partenaire
son statutstatut partenaire
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Lieux de drague
aires d'autoroutes
16 % des répondants déclarent avoir été victimes de violences durant les 6 derniers mois sur les lieux de drague fréquentés ( notamment agressions physiques, verbales,
16% descente de police, viol et vol ).
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lE rECours au
dépistagE Et à la pEp
90 % des répondants déclarent avoir déjà fait un test de dépistage La majorité des tests ont été effectués il y a moins d'une année
du VIH. Le motif du test est pour 74 % d'entre eux un dépistage ( graph. 12 ). 53 % des répondants se dépistent dans un labora-
régulier. Pour 23,5 %, il est consécutif à une prise de risque, et toire privé ou chez leur médecin traitant ( graph. 13 ).
pour 2,5 % il est consécutif à des symptômes de primo-infection.
Date du dernier test
La moitié des déclarations de test ont été faites par des hommes de 35 à 54 ans au motif d'un test régulier ( 13 % de cette tranche d'âge l'a fait suite à une prise de
risque ). 60 % des tests dits réguliers sont déclarés par des hommes homosexuels.
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Lieu du dernier test
47 % des répondants connaissent la PEP. Les répondants homosexuels sont deux fois plus nombreux à déclarer connaître la PEP que les bisexuels et les hétéro-
47% sexuels. Un seul répondant a pris une PEP dans les douze derniers mois.
En matière de réduction des risques, les hommes rencontrés ont une approche plus
axée sur le dépistage régulier que sur le recours à un dispositif consécutif à une prise de risque ( dépistage ou PEP ). Cela ne précise toutefois pas ce qu'est pour eux un dépistage régulier ( après chaque prise de risque, tous les mois, deux fois par an, etc. ). Les hommes rencontrés s'inscrivent plus dans une démarche de test « régulier » et ils recourent majoritairement au dépistage dans un laboratoire privé ou chez leur médecin. Il serait intéressant de questionner les raisons pour lesquelles les hommes recourent plus au dépistage dans un laboratoire privé et chez leur médecin traitant que dans les centres VCT (Voluntary Counselling and Testing). Serait-ce pour des raisons de coût, de lieu, de conseil, d'intimité, de pratiques sexuelles, de jugement, etc. ? Pour correspondre à leurs attentes, les dispositifs actuels devront dès lors s'adapter à leurs critères.
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apports de l'enquête, limites et perspectives
Cette enquête permet une meilleure connaissance du public ren- Bien entendu, cet e étude comporte des limites. Il manque
contré sur les lieux de drague au cours des actions du Groupe notamment des données sur la santé mentale ( sentiment de
sida Genève. Ceci est essentiel pour permet re aux actions solitude, dépression ). Bien que ce soient des discussions qui ont
d'évoluer. Par exemple, les saunas étant un lieu très fréquenté eu lieu durant les actions, ceci n'apparaît pas directement dans
par les répondants, nous al ons orienter dès 2010 certaines de l'enquête. De plus, peu de données ont été recueillies sur les IST
nos actions de proximité dans ces espaces. De plus, les résultats ( à part sur les hépatites ). Enfin, sur le plan méthodologique, la
ont montré que cette population fréquentait dans une moin- formulation de certaines questions et réponses a parfois empê-
dre mesure les lieux de consommation plus identitaires gays ché de réaliser des comparaisons. Le nombre de répondants a
( sex-clubs, boîtes de nuit ), ce qui confirme notre décision de également ses limites quand à la significativité des données lors
ne pas met re en place d'action de proximité dans un contexte de croisements.
festif. Ces données influenceront également le développement
d'outils spécifiques pour nos actions futures, notamment sur Compte tenu de ces quelques remarques, nous espérons
les enjeux autour de la sérophobie, ou du dépistage. L'enquête contribuer à une meil eure prise en compte des besoins
montre également une net e envie de se mobiliser pour la lut e des hommes rencontrés, dans le respect de leur diversité. Les
contre le sida.
actions de proximité permettent de créer du lien avec eux, et cela
nous semble essentiel.
Par ailleurs, nous avons constaté qu'un grand nombre de répon-
dants ne résident pas en Suisse; il existe donc une réalité trans- Les résultats de cette enquête sont des informations précieuses
frontalière qu'il convient de prendre en compte dans les actions pour améliorer la qualité des actions du Groupe sida Genève.
menées et qui semble également importante à considérer dans Nous espérons qu'ils pourront être utiles à d'autres institutions
les études sur les pratiques entre hommes menées en Suisse.
et associations œuvrant dans la lutte contre le sida auprès des
Actuellement, les actions de santé auprès des HSH sont faci-
lement assimilées à des actions de santé gaie. Alors que ces nous adressons nos plus vifs remer-
résultats mettent en avant une diversité des sexualités, un public
diversifié tant dans l'orientation que les pratiques, dont les be- ciements à toutes les personnes qui
soins sont probablement différents. Cela questionne sur la place ont participé à cette enquête.
qu'occupent les bisexuels et hétérosexuels dans la terminologie
POur PLuS D'inFOrmaTiOn : Groupe sida Genève [email protected] tél. 022 700 15 00
Les données de cette enquête peuvent être reproduites avec mention de la source.
Nicolas Charpentier, Sabrina roduit
TrAITEmENT DES DONNéES :
Walter Ceron, Sabrina roduit
rECUEIL DES DONNéES :
Homero Campos, Nicolas Charpentier, Serban Ciulpan, Sofie Lauer, Aline Olry, Sabrina Roduit
DATE DE L'éDITION :
NOmBrE D'ExEmPLAIrES :
1'000 exemplaires
Avec le soutien de la république et canton de Genève.
Imprimé sur papier 100% recyclé certifié FSC, traité sans chlore
Source: http://www.groupesida.ch/media/documents/enquetehsh2009.pdf
The Stromal Chloroplast Deg7 Protease Participates inthe Repair of Photosystem II after Photoinhibitionin Arabidopsis1[W][OA] Xuwu Sun, Tingjiao Fu, Ning Chen, Jinkui Guo, Jinfang Ma, Meijuan Zou, Congming Lu, and Lixin Zhang* Photosynthesis Research Center, Key Laboratory of Photobiology, Institute of Botany, Chinese Academy ofSciences, Beijing 100093, China Light is the ultimate source of energy for photosynthesis; however, excessive light leads to photooxidative damage and hencereduced photosynthetic efficiency, especially when combined with other abiotic stresses. Although the photosystem II (PSII)reaction center D1 protein is the primary target of photooxidative damage, other PSII core proteins are also damaged anddegraded. However, it is still largely unknown whether degradation of D1 and other PSII proteins involves previouslyuncharacterized proteases. Here, we show that Deg7 is peripherally associated with the stromal side of the thylakoidmembranes and that Deg7 interacts directly with PSII. Our results show that Deg7 is involved in the primary cleavage ofphotodamaged D1, D2, CP47, and CP43 and that this activity is essential for its function in PSII repair. The double mutants deg5deg7 and deg8 deg7 showed no obvious phenotypic differences under normal growth conditions, but additive effects wereobserved under high light. These results suggest that Deg proteases on both the stromal and luminal sides of the thylakoidmembranes are important for the efficient PSII repair in Arabidopsis (Arabidopsis thaliana).
Wright State University Parasites in Paraguay: An Analysis of the Presentation and Management of Intestinal Parasites by Short-Term Medical Mission Volunteers in ParaguayRobert A. EickWright State University - Main Campus Follow this and additional works at: Repository CitationEick, R. A. (2013). Parasites in Paraguay: An Analysis of the Presentation and Management of Intestinal Parasites by Short-Term MedicalMission Volunteers in Paraguay. Wright State University, Dayton, Ohio.